Le nommé H. Mohamed (25 ans) devra, à partir d'hier, passer le restant de sa vie en prison. C'est le tribunal criminel d'Oran qui en a décidé ainsi, après s'être convaincu de la culpabilité de cet individu qui a reconnu avoir tué le mari de sa tente âgé de 66 ans, avant de jeter son corps inerte dans le puits de la maison qu'occupait la victime, dans la localité Emir Abdelkader, une bourgade située à quelques encablures de Chteibo. L'inculpé, qui est un repris de justice et sans domicile fixe, n'a pas hésité à reconnaître à la lettre tous les faits qui lui sont reprochés. Ses déclarations étaient pratiquement identiques à celles contenues dans l'arrêt de renvoi, situation on ne peut plus rarissime dans ce genre de crime. Les faits se sont déroulés le 3 mai de l'année 2003 au domicile de la victime où l'épouse de cette dernière était absente. Profitant de l'absence de sa tante, le coupable s'arma d'un couteau de cuisine et porta plusieurs coups à l'infortuné avant de l'égorger post mortem et de le jeter dans le puits qui se trouve au milieu du patio de la maison. Le mobile de cet assassinat crapuleux (selon l'expression même du président) n'était autre que le vol. Puisque avant de se « débarrasser » du corps, l'assassin emporta avec lui, dès le lendemain, tous les meubles et les appareils électroménagers pour les revendre moyennant 70 000 dinars. Dans son réquisitoire, le représentant du ministère public a réclamé la peine capitale, alors que la defense s'est contentée, devant l'aveu de son client, de demander les circonstances atténuantes que le tribunal a apparemment pris en compte, du fait qu'il lui a infligé la perpétuité malgré l'accusation du guet-apens qui était additionnée à l'assassinat avec préméditation.