Le problème des salles de cinéma dans la wilaya de Jijel a été évoqué, dimanche dernier, à l'occasion de la visite du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, à Jijel. Interrogé à ce propos, le ministre a affirmé que le problème ne se pose pas pour les salles obscures, qui sont sous la tutelle de son département. Pour le cas de la wilaya, qui ne dispose actuellement d'aucune salle de cinéma, alors qu'elle en a compté cinq par le passé (trois à Jijel, une à El Milia et une à Taher), le ministre a jugé qu'on «ne peut pas intervenir tant que les salles demeurent la propriété de la commune». Il précisera que certaines salles appartiennent aux communes, alors que celles-ci ne peuvent assurer les conditions nécessaires à leur activité et à leur gestion. La solution, préconisera-t-il, passe par une délibération des APC (Jijel et El Milia sont concernées) pour mettre ces salles à la disposition du secteur de la culture. Dans ce cas, ajoutera le ministre, «on verra. Celles qui sont prêtes, elles seront directement mises à la disposition de l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) pour les gérer, et pour celles qui nécessitent des rénovations, on le fera». Une fois réhabilitée, la salle sera mise à disposition de l'ONCI. On rappellera qu'il y a quelques années, une résolution dans ce sens avait été votée par l'APC de Jijel, mais qui aurait été par la suite annulée, a-t-on appris lors de cette visite. La salle de cinéma concernée, qui tombe en décrépitude, est celle du 20 Août 1955, anciennement appelée Le Glacier. Le ministre juge que Jijel doit intégrer les villes qui disposent d'une salle de cinéma pour permettre aux cinéphiles de regarder les nouveaux films dont la projection est assurée par l'ONCI et redécouvrir ainsi, tout simplement, le cinéma. Il précisera que les salles modernes utilisent désormais des techniques modernes avec une projection numérique utilisant les DCP (Digital Cinema Package), une copie numérique destinée à l'exploitation en salle, non pas avec des data-shows a le font certains avec une qualité des images très médiocre. Reste à savoir si les salles de Jijel et d'El Milia resteront encore fermées ou s'il y a lieu d'espérer qu'un jour les cinéphiles redécouvriront la magie du grand écran ?