La pénurie d'eau qui caractérise plusieurs localités de la wilaya de Tizi Ouzou durant plusieurs mois de l'année, a fini par pousser l'Etat à inscrire à l'indicatif de la wilaya un programme portant réalisation de quatre nouveaux barrages hydrauliques. Il s'agit des barrages prévus à Tléta, Sidi Khelifa, Stita et Bounachi. Mais plusieurs années après leur inscription, seul le barrage de Tléta, dans la commune de Tadmaït, a été lancé en en mai 2012, pour un délai de réalisation initial de 24 mois. Ce chantier a connu un arrêt de 36 mois. Les citoyens expropriés ont exigé des indemnisations. Les autorités de wilaya et les élus de l'APW ont dû intervenir pour ramener les protestataires à de meilleurs sentiments. A présent, le projet est en cours, mais reste toujours dans la première phase de réalisation. Pour ce qui est des trois autres barrages, ils ne sont toujours pas lancés. Le barrage Stita, à Oued Rabta, dans la commune de Makouda, est pourtant d'une importance vitale pour la population locale. Celui de Sidi Khelifa, dans la commune d'Azeffoun, d'une capacité de 37 millions de mètres cubes, est tout aussi important pour régler le problème d'eau au nord-est de la wilaya de Tizi Ouzou. Celui de Bounachi, d'une capacité de 19 millions de mètres cubes permettra d'étancher la soif de la population de la région de Mekla. Ces trois projets sont tous au stade de l'étude depuis plus de 5 ans. Pour l'instant, la population de la wilaya de Tizi Ouzou ne compte que sur le barrage de Taksebt, qui a une capacité de 180 millions de mètres cubes. Le manque de pluie en ce début d'hiver fait craindre le pire. Le barrage est descendu à un très bas niveau : 38% de remplissage. Les barrages de Djebla, Draâ El Mizan, Tizi Ghennif et Zaouia ne sont que des retenues collinaires de faible capacité. D'où l'importance de réaliser tous les barrages inscrits à l'indicatif de la wilaya, pour garantir une meilleure distribution du liquide rare et précieux.