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Guerre contre les langues algériennes
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Publié dans El Watan le 06 - 01 - 2017


ALI CHIBANI.
Ecrivain-journaliste, chercheur
Loin du monde où le jeune Ameur, d'après la nouvelle de Mammeri Ameur des Arcades, parle trois langues pour vivre, une enseignante de l'Algérie actuelle s'étant filmée en classe en plein travail d'affolement de ses élèves – même s'ils sont mineurs – a proclamé que l'arabe est la langue du Paradis. Cela a suscité une vive émotion et on peut s'en étonner, puisqu'elle n'a fait que redire un message que bien des enseignants algériens répètent depuis plusieurs décennies et n'a montré que le véritable visage de l'école algérienne comme lieu qui professe le mépris de soi et des autres, comme lieu qui enseigne la guerre civile plutôt que la paix civile. Cette école sépare le monde en une partie «pure» (arabe, islam étatique) et en une partie impure (berbère, arabe algérien, islam populaire).
Un enseignement qui est repris par la majorité de la société sous une forme ou une autre. Le plus souvent, est perpétuée la politique discriminatoire et ségrégationniste coloniale, avec de nouveaux référents, des référents prétendument «nationaux».
En tout cas, il est vain de considérer que l'Algérie connaît une «guerre des langues». Il y a une guerre idéologique et de ségrégation linguistique menée par les autorités politiques contre la population algérienne, une guerre qui bouscule les représentations identitaires et les hiérarchise, une guerre qui nous coupe d'un pan entier de notre histoire et qui a participé et participe à provoquer et à maintenir un climat de guerre civile dans le pays.
Filiation coloniale
L'Etat algérien a fait le choix d'imposer une politique d'arabisation massive, présentée comme une manière d'achever l'indépendance de l'Algérie en affaiblissant l'usage de la langue de l'ancien colonisateur. On est donc passé, comme le dit si bien Foudil Cheriguen, de l'enseignement en français à l'enseignement du français (Politiques linguistiques en Algérie dans Mots, n°52, septembre 1997), sans préparation d'aucune sorte. Pour ce faire, l'Etat a reproduit la même politique linguistique que la France coloniale, la même que celle que mène la France contre ses langues dites «régionales» et que Louis-Jean Calvet nomme le «colonialisme intérieur». Cependant, au lieu du français, l'Etat algérien promeut l'arabe littéral qui, comme le rappelle Fouad Laroui dans Le drame linguistique marocain, «n'est la langue maternelle de personne». Exactement comme fut le français pour les «indigènes» algériens.
Cette arabisation censée achever l'indépendance de l'Algérie l'inscrit cependant dans le projet idéologique nassériste qui courait derrière le mythe d'une nation arabe unifiée et forte. En Algérie, comme dans les autres pays d'Afrique du Nord, ou de Tamazgha – comme on commence à nommer ce territoire pour l'inscrire dans une autre histoire que l'histoire officielle – tout ce qui pouvait contrarier ce mythe devait être étouffé.
D'ailleurs, bien avant Boumediène, Ben Bella avait décrété dans son premier discours : «Nous sommes des Arabes, Nous sommes des arabes, Nous sommes des arabes.» Ben Bella, lui-même, était sous l'autorité de son mentor Nasser qui n'avait, de l'aveu de Bourguiba qui le connaissait bien, aucune sympathie pour les Kabyles. Cet esprit ségrégationniste primaire a été promu par les dirigeants algériens. Cela s'est traduit par l'assassinat de Khemisti pour son refus de laisser l'Algérie adhérer à la République arabe unie (RAU) et par une guerre violente contre d'abord tamazight, ensuite le français et aujourd'hui l'arabe algérien.
En effet, l'arabisation ne s'est pas faite uniquement contre la population amazighophone.
Elle s'est aussi construite contre la population arabophone. L'Algérie, comme bon nombre de pays colonisés par la France, refuse de mesurer la violence et l'échec que constitue l'imposition d'une langue étrangère comme seule langue d'apprentissage aux enfants dès leur entrée à l'école. On demande ainsi à un public, dont la formation linguistique et syntaxique dans la langue maternelle est en cours de construction, de découvrir le monde dans une langue et une syntaxe étrangères, avec cette idée, toute aussi violente, que l'arabe littéral vaut mieux que la langue maternelle, plus largement de ce que l'enfant tient de la bouche de sa propre mère, et tout en sachant que la langue arabe littérale ne sera pas utilisée en dehors de l'école. Dans l'imaginaire des élèves, l'école n'est plus un lieu situé dans leur espace vital et familier, mais un trou béant où on leur impose de mener une deuxième vie, une sorte d'enfer où l'on entre entier et d'où l'on sort en cendre, un lieu d'affolement.
Langue unique ; langue de guerre civile
Le mot «taqbaïlit» désigne à la fois la femme kabyle, la langue kabyle, la sagesse et une manière d'être. En d'autres termes, dans ce nom est inscrite la définition de la langue en tant que corps social, en tant que pratique sociale et en tant que projet social. Mais les scientifiques algériens donnent peu de place à ce contenu et aux relations existant entre la société et la langue, se contentant de considérer celle-ci comme un champ d'étude autonome. Au contraire, les idéologues algériens, parmi eux les islamistes, leur ont donné une grande importance, comme le prouve cette insistance à rattacher l'arabe à l'islam, laissant penser que refuser l'arabisation équivaut à renier son islamité. En conséquence, la politique d'arabisation s'est construite sur un mensonge contre les chances de savoir et de progrès des enfants avec le silence complice et lâche des parents.
L'arabisation étant idéologique, il ne faut pas considérer ces propos comme un rejet de la langue arabe, mais comme une dénonciation d'un projet politique destructeur des mentalités et des imaginaires. L'arabisation se trahit comme idéologie destructrice dans les contenus pédagogiques de l'école algérienne.
Ces contenus n'ont pas pour objectif d'instruire et de former des sachants, mais de transmettre aux nouvelles générations une éducation nationaliste et religieuse dont le but final est de les priver des outils intellectuels qui pourraient leur servir à s'organiser et à contester une oligarchie qui gère le pays d'une main de fer et comme un bien privé.
En d'autres termes, on assigne à la langue arabe littérale, présentée comme la langue préférée d'Allah et la langue parlée au Paradis, le rôle d'une langue d'exclusion des autres et, plus grave encore, d'exclusion du sujet parlant. De fait, tous les Algériens, par l'exclusion de leurs langues, sont devenus des étrangers dans leur pays et on sait qu'en Algérie, l'étranger est désigné par métonymie. Il est «une main» – la main de l'étranger – instigatrice des malheurs, ou un «parti» – «hizb fransa» – traître à sa patrie et à la «famille» dite révolutionnaire…
C'est ce que montre si brillamment Karima Lazali dans son livre La Parole oubliée. Dans une analyse intitulée «Guerre civile et position(s) de l'étranger», la psychanalyste, qui s'intéresse notamment aux «ravages de la langue Une», considère que «le drame de la langue en Algérie ne réside pas dans l'imposition de l'arabe littéral, mais plutôt dans la fonction hiérarchique que cette langue occupe face aux autres langues [tamazight, français et arabe algérien].
Aussi, son enseignement s'est fait dans une évacuation des ponts linguistiques et psychiques, qui auraient permis de se laisser saisir par la manière dont chaque langue comporte des éléments linguistiques qui lui sont hétérogènes. Il nous semble que l'imposition de l'arabe classique s'est construite sur le mythe de la pureté de la langue, dans un démenti qui frappe l'infecte de toute langue. Il a donc été question d'organiser une forme de démenti […] du métissage linguistique, présent dans chaque langue. Cette opération entame grandement le vivant de la langue dans un fantasme particulier où il s'agit de se faire maître de la langue et non sujet, au sens de l'assujettissement. Nous pensons que la transmission de cette évacuation de l'hétérogène de la langue a produit la guerre civile…» (Paris, éd. Erès, 2016, p. 79)
En effet, le succès destructeur de l'arabisation, comme programme de domination idéologique et de rattachement mythique de l'Algérie à un nouvel espace géographique et historique (l'Egypte, les monarchies du Golfe), s'est construit sur l'érection des langues, des cultures et de l'histoire algériennes comme des lieux de «l'infect». Avec le temps et la répétition, ce succès s'est traduit par l'enregistrement par la population algérienne des discours haineux et exclusifs formulés par l'autorité étatique, politique et religieuse. Ainsi, une partie de la population considère que la langue arabe est une langue qui forme des terroristes et des ignorants et qu'elle n'est pas en mesure de transmettre les savoirs scientifiques qui font progresser les nations.
Une partie juge que tamazight est une langue mineure, démunie du langage technique et de la légitimité historique qui pourraient faire d'elle une langue scientifique. Une dernière considère le français comme la langue des mécréants et des «occidentalisés». En d'autres termes, comme l'a fait l'Etat, la société algérienne nourrit et se nourrit de la haine de la différence. Elle reprend à son compte primairement les clichés racistes coloniaux et les répète.
Le discours idéologique du régime algérien a si bien aliéné le peuple que celui-ci s'est soulevé comme un seul homme contre la proposition rationnelle faite par la ministre de l'Education nationale de commencer l'enseignement en arabe algérien. Même si la ministre a volontairement omis que les enfants algériens n'ont pas tous la langue arabe comme langue maternelle, elle n'a fait qu'évoquer ce qui, ailleurs dans le monde, est considéré comme une évidence : les enfants apprennent mieux dans leur langue maternelle.
S'ouvrir à l'intelligence de l'histoire et du devenir
Quant aux universitaires et aux politiciens, ce qu'on appelle vulgairement et parfois de manière injustifiée «l'élite», leur rapport à la langue est souvent économique. Ils défendent le tamazight, l'arabe ou le français parce que c'est leur gagne-pain. Cela a des répercussions négatives sur, non pas la langue, mais la représentation qu'on peut s'en faire. J'en veux pour preuve certains enseignants de tamazight très actifs sur les réseaux sociaux et qui veulent faire de cette langue un outil de domination fasciste, en défendant, comme le régime algérien, le principe de la langue et de la pensée uniques et en prenant pour cible essentiellement les francophones.
Nabile Farès a parlé de l'amazighité comme d'«une langue ouverte pour les langues et non pas une fermeture pour toute langue». Et d'ajouter : «De même, l'amazighité, c'est un lieu d'ouverture à l'intelligence de l'histoire et du devenir, ce n'est pas un espace et une temporalité clos pour une identité fermée ; cela devrait être un espace pour des pensées, interrogations, mémoires, ouvertures bénéfiques pour la paix civile et pour les enjeux démocratiques de reconnaissance d'aujourd'hui, contrairement aux enlisements meurtriers, anachroniques des guerres actuelles.» Aujourd'hui, on cherche à en faire le contraire de cette définition ontologique. On cherche à faire de tamazight et de l'amazighité ce que le régime algérien a fait de la langue arabe : une langue, une identité de fermeture aux autres et d'exclusion.
La conséquence de cette haine de la différence dans les langues et de l'approche irrationnelle qu'on a d'elles est une nette régression dans la maitrise linguistique des langues maternelles. On peut être en effet très surpris d'entendre le langage des nouvelles générations : pauvre en vocabulaire, structures syntaxiques fragiles… Inévitablement, quand la langue est atteinte, la pensée l'est aussi. Cela nous amène à tirer cette triste conclusion : le régime algérien a triomphé et atteint ses objectifs. Il a produit un peuple superstitieux qui prend en haine ses langues et, loin d'y voir une diversité de pensée, une diversité d'imaginaires qui peuvent s'enrichir mutuellement, les voit comme des lieux clos qui doivent exister les uns contre les autres et qui entrent dans un rapport vertical. Telle langue doit être privilégiée, car elle est la première parlée dans le pays ; telle autre vaut mieux que toutes les autres, car elle est une langue élue de Dieu ; cette dernière doit être encouragée plus que tout, car elle est une langue qui, historiquement, a fait ses preuves puisqu'elle est la langue d'une grande puissance économique.
Un rêve et des possibles
Pourtant, toutes ces langues et bien d'autres encore pourraient coexister pacifiquement. Il suffirait de proposer un enseignement linguistiquement différencié selon les régions, avec pour premier objectif de créer des ponts entre les Algériens, et entre les Algériens et le monde. La scolarisation commencerait en tamazight dans les régions amazighophones et en arabe algérien dans les régions arabophones.
Très tôt, les enfants algériens seraient engagés à apprendre la langue de l'autre : l'arabe algérien pour le public amazighophone et le tamazight pour le public arabophone. Il n'y aurait rien de difficile pour ces enfants. C'est ce que prouve l'expérience marocaine où les enfants sont heureux de découvrir des caractères alphabétiques différents et où les arabophones excellent en tamazight mieux que les amazighophones. Le résultat de cette expérience dans ce pays qui abandonne l'arabisation pour revenir à l'enseignement en français est que les enfants arabophones et amazighophones, quand ils se retrouvent entre eux, passent d'une langue à l'autre de manière tout à fait naturelle.
La langue française reste un héritage algérien et doit aussi être enseignée avant la découverte de l'anglais, tout en proposant d'autres langues étrangères en option. Peut-être pourrait-on par la suite laisser aux élèves le choix de la langue dominante dans laquelle ils voudraient continuer leurs études à partir du lycée, avec des contenus pédagogiques similaires.
Par ailleurs, il faudrait que les dirigeants algériens cessent de monter une partie du peuple contre l'autre partie et mettent un terme au discours et aux pratiques ségrégationnistes. Vous rendez-vous compte ! Au lieu de prendre en charge la circulation des plus jeunes dans l'ensemble du territoire pour leur donner une connaissance et une expérience des différences inscrites dans leur histoire, l'Etat constitutionnalise une hiérarchie des langues et, de fait, répartit la population en «Algériens» et en «Algériens bis», en citoyens – à supposer que la citoyenneté soit réellement exercée en Algérie – purs et en citoyens impurs, en êtres humains aboutis et en sous-êtres humains. Comme toujours, ces dirigeants orchestrent des politiques et des pratiques dont ils prévoient les conséquences qui les arrangent sans penser que la situation peut leur échapper, que le peuple peut réagir autrement que ce que veulent leurs prévisions, comme cela a été le cas dans les années 1990 et en 2001.
On pourra toujours nous opposer qu'un tel programme serait complexe à mettre en place et coûteux mais, au lieu de dépenser l'argent du contribuable pour remplir les caisses saoudiennes en finançant des pèlerinages, au lieu d'enrichir les banques étrangères en détournant ce qui devrait servir à construire l'Algérie de demain, on pourrait penser à mettre l'école algérienne au service des enfants pour les instruire et pour les apaiser dans leur rapport à leurs identités et à leur histoire.
Pour leur apprendre à vivre en paix. C'est en tout cas le seul moyen de construire l'Algérie comme nation, car, à ce jour, par ces politiques d'exclusion héritées de la colonisation, du nassérisme et maintenant du wahhabisme, ce pays est seulement un vaste territoire. En d'autres termes, il s'agit de choisir entre le rêve de Jean El Mouhoub Amrouche de voir naître une Algérie ouverte à ses différences et le projet d'une Algérie nassériste exclusive, totalitaire et raciste.


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