Après une longue période de sommeil, un intérêt certain est accordé à l'activité culturelle sous toutes ses formes à Oum El Bouaghi. Force est de reconnaître que l'installation d'un nouveau directeur à la tête de la culture et du théâtre est derrière un éveil qui met du baume au cœur des amoureux des planches et des amateurs des autres formes d'art. Il faut reconnaître à ce dernier d'avoir ouvert au public le Théâtre régional, qui a longtemps sommeillé durant la gestion de son prédécesseur. Ainsi, depuis deux années exactement, le théâtre donne des représentations, aussi bien aux enfants qu'aux adultes. Les écoliers en tirent le plus grand avantage, puisqu'il leur est programmé au moins une séance par semaine. Beaucoup de citoyens déplorent cependant que cela ne profite qu'aux enfants des grandes villes, comme Oum El Bouaghi, Aïn M'Lila et Aïn Beida. Trois localités qui disposent de salles à même de servir aux représentations théâtrales ou à d'autres activités culturelles. Néanmoins, toutes les communes ont vu l'érection d'une bibliothèque municipale qui dispose de plusieurs centaines d'ouvrages, tant en arabe qu'en français. A titre d'exemple, la ville de Meskiana a bénéficié du projet de deux bibliothèques. L'une est déjà fonctionnelle et la seconde le sera sous peu. En outre, plusieurs coopératives théâtrales ont vu le jour un peu partout dans la région, ce qui est un signe de vitalité certain pour l'enrichissement du patrimoine immatériel, et suscite ailleurs l'intérêt du jeune spectateur. En fait, toutes les activités sont focalisées vers cette frange, appelée à constituer le futur public. Reste que le 7e art tarde à éclore dans une wilaya qui a eu par le passé plusieurs salles obscures, notamment à Aïn Beida. Durant l'exercice 2016, le coup a été donné pour réhabiliter deux salles de cinéma, la première, appelée Sidi R'Ghiss, au chef-lieu de wilaya, et la seconde, baptisée An-Nasr, à Aïn Beida. Ces deux salles seront dédiées au 7e Art, comme le veut leur vocation première. Un autre patrimoine mérite l'attention des responsables culturels. Il s'agit des vestiges que recèle la région et qui n'ont pas encore livré leurs secrets. Ils existent en nombre, aussi bien à Sigus, qu'à Ksar Sbihi et Dhalaâ. Ksar Sbihi, autrefois connue sous le nom de Gadiaufala, est une ville romaine dont les vestiges sont quasi abandonnés. Pourtant, à un certain moment, le site de Gadiaufala s'est vu octroyer une enveloppe pour sa restauration. Malheureusement cette cité antique n'attire pas les visiteurs, à défaut de touristes. Un centre d'orientation touristique a vu le jour à Aïn Beida, il est censé établir une carte des lieux et des vestiges dont dispose la wilaya.