Des souscripteurs attendent l'attribution d'un logement depuis des années. Le satisfecit qu'affichent les pouvoirs publics ne convainc nullement les souscripteurs à la formule logement social participatif (LSP). Ces derniers perdent de plus en plus espoir de voir un jour le bout du tunnel devant la cadence quasiment figée qui caractérise la réalisation de la majorité des projets. Ils sont en effet de nombreux inscrits à ne plus savoir à quelle porte frapper, eu égard aux nombreux chantiers qui sont à la traîne depuis fort longtemps, alors que les pouvoirs publics ne cessent de donner des échéances, mais constamment renvoyées aux calendes grecques. C'est le cas, à titre d'exemple, du projet des 548 logements à Ouled Fayet, qui, «malgré son inscription depuis au moins 6 ans, c'est-à-dire en 2010, n'a paradoxalement pas connu d'avancée notable», témoignent, mécontents, les souscripteurs. Ces derniers s'interrogent sur les raisons d'un tel retard, d'autant plus qu'ils se sont acquittés des premiers versements exigés. L'inquiétude de ces souscripteurs a été aggravée ces derniers mois, selon les concernés, par nombre d'incertitudes, notamment celles ayant trait à l'entreprise chinoise chargée de la réalisation, car, explique-t-on, cette dernière a entamé les travaux, mais fait face à de sérieux tracas. Un autre projet de réalisation de logements dans le cadre de la formule LSP, dans la commune de Bordj El Bahri, en l'occurrence celui des 381 logements, connaît les mêmes lenteurs. Ces citoyens sont entrés dans une longue et interminable expectative, qui plus est, ils sont locataires pour la plupart d'entres eux. Le projet de réalisation de ces logements est implanté au lotissement Ben Djaida, à une encablure seulement du chef-lieu de la commune. Sur place, à peine peut-on distinguer quelques tiges de rond à béton qui émergent d'excavations éparses. Les travaux sont à l'arrêt. «Cela fait 20 ans que nous attendons nos logements sans voir le bout du tunnel», déplorent des souscripteurs. Après avoir effectué le premier payement qui est de l'ordre de 84 millions de centimes, la plupart des souscripteurs se sont acquittés également de la deuxième tranche d'un montant de 56 millions de centimes. Nombreux sont ceux qui ont obtenu l'accord de la CNL pour l'octroi des 70 millions de centimes de prêt. Entre- temps, les travaux n'ont pas avancé d'un iota. Les souscripteurs ont rempli toutes les conditions qui les confortent dans leur position de bénéficiaires. «Nous nous sommes acquittés des deux tranches de payement et certains d'entre nous ont bénéficié du prêt accordé par la CNL. Qu'attendent les responsables de Batigec pour relancer les travaux», fulminent-ils. D'après ces citoyens, les multiples démarches menées auprès de Batigec d'Oued Smar afin de trouver une issue favorable à leur problème se sont soldées par un échec. Officiellement, le programme LSP retenu au profit des souscripteurs de la capitale compte 42 248 unités, 11 709 ont été livrées en fin 2014, alors que 11 884 unités devaient être réceptionnées vers la fin de 2015 et 15 304 autres en chantier pour fin 2016. La wilaya avait souligné, début 2015, que 8% du programme, représentant 3351 unités, ne sont pas encore lancés. Le programme global, réparti sur 203 projets, a été confié à 52 promoteurs (publics et privés). Les services de la wilaya d'Alger ont mis en place un groupe de travail pour le suivi de l'avancement des travaux des projets de logements en cours de réalisation afin de les remettre aux souscripteurs en temps opportun.