En l'absence d'une présence policière de dissuasion, les délinquants ont le champ libre pour commettre leurs méfaits. Les résidants de la cité Sorecal, dans la commune de Bab Ezzouar, vivent au rythme des nuisances nocturnes et de l'insécurité. Des jeunes délinquants s'installent derrière les immeubles pour s'adonner à tous les forfaits. «Ces jeunes consomment de la drogue et s'en prennent aux passants. Souvent des bagarres éclatent entres eux. On est obligés de supporter des injures et des insanités, même en fermant les fenêtres», confient les habitants. Des jeunes se permettent d'élever des chiens dans les espaces communs des immeubles, «ce placard qui sert pour déposer les effets de la femme de ménage a été squatté par un jeune. Il y élève des chiens, qui sont utilisés dans les agressions contre les paisibles habitants de la cité», affirme un résidant. Avec l'absence d'agents de police, les habitants de la cité redoutent le pire, «des jeunes passent des nuits entières à la belle étoile. Ce n'est qu'à l'aube qu'ils rentrent chez eux. Durant ces nuits, ils s'adonnent à la consommation de drogue et autres stupéfiants. Etant entièrement inconscients, ces délinquants sont à l'affût du moindre relâchement dans la vigilance pour s'en prendre aux passants», soutiennent-ils. «Nous lançons un appel aux autorités compétentes afin qu'elles interviennent et mettent un terme à cette situation qui est des plus pénalisantes», tonnent-ils. Outre la cité du 8 Mai 1945, d'autres endroits de la commune de Bab Ezzouar sont sous l'emprise de jeunes délinquants, «certains habitants ont essayé de mettre un terme à l'emprise des voyous sur la cité, mais il l'ont payé cher». En effet, les habitants des immeubles, qui ont tenté de résoudre le problème, notamment de l'élevage des chiens dans les cages d'escalier, se sont fait agressers. Ces jeunes délinquants n'hésitent pas a exhiber leurs chiens. Ce sont généralement des chiens qui ne portent pas de muselière, «des pères de famille se sont fait mordre par ces chiens, qui, dans d'autres pays, sont interdits», disent les habitants. En plus de l'insécurité qui règne dans les cités de la commune de Bab Ezzouar, le manque d'hygiène et l'insalubrité sont devenus des phénomènes inhérents à l'agglomération. Si la collecte des déchets ménagers se fait de manière efficiente par les agents de l'APC, certains habitants, peu enclins à la préservation de leur cadre de vie, sortent leurs poubelles en dehors des horaires fixés par la municipalité. S'ajoute à cela le manque de civisme de certains habitants qui, du haut de leurs balcons, jettent des sacs-poubelle dans les espaces attenants aux bâtiments. Des décharges à ciel ouvert se sont formées dans ces espaces. Des habitants soucieux de l'environnement ont nettoyé à maintes reprises ces endroits, mais l'insalubrité finit toujours par reprendre le dessus. «Il faut que les pouvoirs publics pénalisent les habitants qui jettent leurs ordures n'importe où, et ce, dans le but d'éradiquer tous les point noirs», suggèrent des locataires de la cité.