«La loi de finances 2017 préserve le soutien aux produits essentiels, au logement, à la santé, à l'éducation et encourage la promotion de l'investissement productif et de l'entreprise économique», ont affirmé, hier, les intervenants à la journée d'étude organisée à la maison de la culture de Chlef par la chambre de commerce et d'industrie Le Cheliff. La rencontre, consacrée à la loi de finances 2017, a réuni de nombreux opérateurs économiques de la région et des étudiants de la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion. Mise sur pied par la CCI, en collaboration avec l'université Hassiba Ben Bouali, elle était placée sous le patronage du wali de Chlef. D'ailleurs, ce dernier a assisté de bout en bout aux conférences animées par les ex- ministres des Finances et de la Prospective et des Statistiques, Abderrahmane Benkhalfa et Bachir Messaitfa, et trois professeurs de la faculté des sciences économiques, commerciales et des sciences de gestion de l'université Hassiba Ben Bouali. L'exposé de ces économistes a été suivi avec beaucoup d'attention par les présents, en ce sens qu'il visait à mieux leur faire connaître les dispositions d'ordre fiscal, budgétaire et de soutien aux besoins sociaux, contenues dans la loi de finances 2017. L'ex-ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, qui intervenait en tant qu'expert financier, a d'emblée fait savoir que «la modification du taux de TVA, qui passe de 17% à 19%, est sans impact direct sur les produits et services soutenus par l'Etat». Et d'ajouter que «le relèvement de la taxe de 1 DA pour le gasoil et de 3 DA pour les trois catégories d'essence n'a pas d'incidence significative sur la consommation de ces produits pétroliers». En revanche, il a précisé que la nouvelle taxe d'efficacité énergétique, comprise entre 5% et 30%, est destinée plutôt à rationaliser l'utilisation d'appareils énergivores, comme cela se fait partout à travers le monde. Il a aussi évoqué l'institution d'une taxe spécifique de 10% incluse dans l'assiette de TVA pour toute publicité sur les produits non fabriqués localement. Dans l'ensemble, la loi de finances 2017, selon M. Benkhalfa, maintient et préserve les transferts sociaux, renforce les mécanismes d'accompagnement des entreprises économiques et encourage la diversification de notre économie. A ce propos, il a fait savoir que le pays est engagé réellement dans la diversification de son économie avec une prédominance, à l'horizon 2020, de l'industrie, de l'agriculture et des services. Il s'est réjoui par ailleurs que les prévisions budgétaires du gouvernement s'étalent jusqu'en 2019, ce qui permet, selon lui, une meilleure lisibilité pour les opérateurs économiques et les investisseurs potentiels. De son côté , l'économiste et ex-ministre chargé de la Prospective et des statistiques, Bachir Messaitfa, a insisté sur la nécessité d'orienter les transferts sociaux vers les couches les plus défavorisées de la population, tout en soulignant l'importance de mettre en place, dès maintenant, un travail prospectif à l'horizon 2030.