Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a précisé que les mesures restrictives de l'accès aux Etats-Unis ne concernent pas l'Algérie. Dans une interview accordée à la chaîne américaine abc, M. Spicer a réfuté les qualificatifs selon lesquels le décret signé par Donald Trump, dès son investiture le 20 janvier dernier, vise à stigmatiser les pays musulmans, en assurant que 46 d'entre eux ne figurent pas sur cette fameuse liste. «Il y a sept pays qui sont concernés par ce décret. Et 46 pays musulmans ne sont pas sur la liste, parmi eux, l'Algérie, la Jordanie, le sultanat d'Oman, le Koweït et les Emirats arabes unis», a précisé M. Spicer pour qui ce décret vise à renforcer la sécurité nationale et à éviter des attentats terroristes, comme ceux qui se sont produits dans des pays occidentaux. Le porte-parole de la Maison- Blanche a assuré que le président Trump n'a aucun problème avec les musulmans, insistant sur le fait que les mesures qu'il a prises l'ont été «pour être proactif et non réactif». Malgré ces explications, l'opinion internationale est indignée. Outre les pays concernés par ce décret, des Etats européens, comme la France, la Grande-Bretagne et la Belgique ont dénoncé les mesures anti-immigration de Trump. Même le Vatican se dit préoccupé par ce décret. «Naturellement, il y a de la préoccupation. Nous sommes les messagers d'une autre culture, celle de l'ouverture», a déclaré, à la chaîne catholique TV2000, Mgr Angelo Becciu, n°3 du Vatican, interrogé sur cette mesure américaine. «Nous sommes des constructeurs de ponts, nettement moins de murs et tous les chrétiens devraient réaffirmer avec force ce message», a affirmé Mgr Becciu. Par ailleurs, deux des plus influents syndicats de l'industrie américaine du cinéma ont désapprouvé la décision du président Donald Trump d'interdire temporairement l'entrée aux Etats-Unis aux personnes venant de sept pays à majorité musulmane. La SAG-Aftra, un syndicat américain, qui représente plus de 160 000 acteurs et figurants du monde entier, a proclamé son attachement à «l'égalité des chances indépendamment de la race, du genre, de la foi, du handicap, de l'orientation sexuelle ou du pays de naissance», a rapporté l'APS.