De nouvelles initiatives viendront se greffer au projet, à l'exemple de celui présenté par l'association locale Bariq 21 pour les énergies renouvelables. Le projet visant à élaborer un plan de gestion intégré de la zone humide Guerbès-Sanhaja a été clôturé, le week-end dernier, en présence des autorités locales et des représentants du ministère des Affaires étrangères, de la direction générale des forêts (DGF) et du représentant permanent du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Initié en 2004, avant d'être réellement lancé en 2009 grâce à un montage financier incluant la DGF et le PNUD, le projet visait à doter la zone humide d'un plan de gestion intégré incluant tous les écosystèmes et à mettre en pratique une stratégie durable de conservation, d'autant plus que ce site de 42 100 ha a de tout temps subi de grandes atteintes. En plus de son aspect symbolique, voire protocolaire, la cérémonie proposée pour clôturer ce projet a aussi permis d'exposer les différents résultats obtenus depuis la mise en place du plan de gestion élargi à différents secteurs. A ce sujet, Ghania Bessah, directrice des études, chargée de la coopération internationale à la DGF, est, lors d'un entretien, revenue sur certaines actions concrétisées. Et de citer, entre autres : «On a concrétisé plusieurs actions, dont la promotion de l'élevage apicole, en partenariat avec l'Association locale de la femme rurale, la réalisation de onze projets de proximité de développement rural intégré, des projets avicoles et un circuit écotouristique.» D'autres initiatives viendront également se greffer au projet, à l'exemple de celui présenté par l'association locale Bariq 21 pour les énergies renouvelables. Celui-ci consiste, selon les déclarations de Mohamed Tabbouche, président de l'association, à consacrer 3 hectares pour y cultiver la tomate séchée. «Cette production se fera conformément aux exigences bio et ne devra en aucun cas connaître des additifs chimiques. Cette exploitation sera dotée d'une pompe solaire pour les besoins d'eau d'irrigation que nous puiserons d'un puits et non des eaux des marées de la zone humide. Ce sera à notre sens un projet pilote, qui appuiera les efforts de sensibilisation des riverains quant à la préservation de leur milieu», dira M. Tabbouche. En plus de ces acquis, le projet a également permis l'élaboration d'un plan visant à suivre et à évaluer, en permanence, les résultats obtenus. Néanmoins, le must des réalisations de ce plan de gestion intégré de cette zone unique en Méditerranée reste l'aménagement, sur site, d'un Centre d'éducation et de sensibilisation du public (CESP). «Ce centre propose aux écoliers un ensemble d'activités de sensibilisation ludiques, ainsi que des espaces pédagogiques. Pour assurer l'efficacité et la continuité des activités de ce centre, nous avons créé un réseau d'associations locales qui auront à assurer son fonctionnement», conclut Ghania Bessah.