La dernière victoire du Mouloudia de Constantine face à un sérieux prétendant à l'accession, à savoir le Mouloudia de Saïda, a suscité des commentaires diverses et surtout euphoriques dans la sphère footballistique et médiatique de Constantine. Il va sans dire que les Mocistes avaient disputé jeudi dernier leur meilleur match de la saison (du point de vue de la prestation). La formation constantinoise avait retrouvé pour la circonstance son jeu collectif et spectaculaire. Par ailleurs, s'il est vrai que le Mouloudia de Constantine ne perdait pas sous l'air de l'entraîneur Latrèche, les victoires par contre étaient obtenues à l'arraché, particulièrement en terre constantinoise. Constatant ainsi la fébrilité de l'équipe, le coach mociste préféra conserver l'image de vainqueur ou d'invaincu, c'est selon, qu'il s'était forgée en allant driver l'équipe de Menadi. S'ensuivra alors la longue période de doute pour les camarades de Mehnaoui, qui concéderont trois défaites consécutives et lourdes de conséquences, car reléguant l'équipe à la 5e place, après avoir longtemps maintenu celle de dauphin. La désignation de Medjadj à la barre technique coïncidera avec le retour des résultats positifs et surtout le retour des bonnes prestations footballistiques. Mais faut-il pour autant attribuer ce succès à la seule présence de Medjadj à la tête de la barre technique ? Et surtout est-ce vraiment le déclic pour les Blanc et Bleu ? La réponse est difficile à trouver, surtout que le Mouloudia nous a habitués à ce genre de scénarios. On se rappelle, la saison dernière, lorsque la large victoire obtenue face au Widad de Boufarik coïncidait avec la prise de fonction de Mouassa. Un retour en force qui a suscité l'euphorie dans le milieu mociste. Tout le monde sera désenchanté quelque temps plus tard, surtout avec le départ surprise de Mouassa vers Blida, après la défaite mociste face à la JSM Béjaïa drivée à l'époque par un certain Latrèche. Les exemples sont légion dans l'histoire mociste et cette équipe qui renferme des individualités extraordinaires a toujours eu du mal à garder un rythme de compétition soutenu et des résultats constants. Pourtant, les équipes les plus huppées en Algérie ne peuvent se targuer d'avoir les mêmes infrastructures que possède le Mouloudia de Constantine. Latrèche et Bouarrata ont fait allusion à un climat malsain au sein du club. Le premier étonnera l'opinion publique en déclarant que c'est un proche du président qui l'encouragera et le conduira même à Annaba, alors que le deuxième se contentera de dire qu'il y a certaines vérités sur la formation mociste qui sont difficiles à révéler. La dernière victoire est utile et importante, mais il ne faut pas que ce soit l'arbre qui cache la forêt. Les fans doivent s'inquiéter de ce qui se passe au sein de leur club pour mettre fin aux fluctuations des résultats. Medjadj apportera sûrement un plus à l'équipe, mais il demeure certain pour l'heure que le problème est ailleurs.