fait partie de ces belles communes hautement perchées en montagne, capables d'attirer de nombreux touristes. Elle est située à l'extrême sud-est de Tizi Ouzou, à la limite de la wilaya de Béjaïa et culmine à plus de 1 400 m d'altitude. L'endroit est féerique en toute saison faisant la joie des amoureux de la nature, notamment en hiver et au printemps. Elle offre à elle seule la possibilité de réunir les touristes autour d'activités sportives en hauteur ou uniquement dans des espaces familiaux en plein air. Sauf qu'actuellement, «aucune infrastructure d'accueil ni autre investissement dans le domaine des loisirs et du tourisme n'existe ici», soutient le président d'APC. Boualem Moussaoui affirme pourtant que des projets touristiques ont été proposés mais sont restés au stade d'idée. Il cite l'exemple d'un village touristique prévu sur les hauteurs du col de Chréa, d'un complexe sportif sur un terrain de près de 30 ha à Aswel, ou encore d'un lac artificiel au lieudit Tanekrit. Ces deux derniers projets ont même bénéficié de l'accord des ministères compétents, mais depuis, «plus rien», se désole le maire. La commune renferme de nombreux autres sites et atouts naturels pouvant attirer le touriste. «La Main de Fatma est un endroit adéquat pour une auberge de jeunesse. Les touristes ne s'ennuieront jamais ici, car en plus des sites, il y a la faune et la flore à découvrir», soutient notre interlocuteur. De tels investissements donneraient lieu à diverses activités, comme les randonnées, les escalades, ou encore le ski en hiver, période marquée par d'importantes chutes de neige. L'emploi généré permettra à la population de rester à Aït Zikki. Les départs massifs guettent la commune, dont le nombre d'habitants tend à diminuer. Une quarantaine de familles quitte annuellement Aït Zikki, assure le maire, qui souligne qu'au dernier recensement, la commune abritait moins de 3800 âmes. Les maisons se vident, mais «la situation, même déplorable, peut tout de même évoluer et profiter à la commune et à ses enfants», estime le président de l'APC. Il pense au tourisme solidaire, une pratique apparue récemment dans la wilaya. «Il faut faire de la région une destination par excellence pour les touristes. Et en l'absence d'infrastructures pour les accueillir, il est possible d'initier le citoyen pour développer le principe de maison d'hôte et de tourisme solidaire. D'autant plus qu'il y a dans les villages plusieurs maisons inhabitées et dont les propriétaires sont installés en dehors de la commune, comme c'est le cas à Berkis», dira Boualem Moussaoui. Des initiatives d'investissement dans ce vaste terrain pour lancer des activités touristiques et de loisirs en montagne commencent toutefois à naître à Aït Zikki. Cela se voit à travers les activités de sport extrême qu'abrite la commune occasionnellement et depuis peu de temps. Le deuxième championnat national de parapente est d'ailleurs prévu au cours de la prochaine saison estivale. Des randonnées pédestres et des campagnes d'escalade sont aussi initiées par la maison de jeunes ou des associations de la région. Ce travail timide pour encourager le tourisme à Aït Zikki demeure cependant insuffisant, comme il ne peut profiter à la localité étant souvent rare et revêtu d'un caractère informel et non organisé.