Deux semaines après le drame qui s'est produit au bidonville de Kouchet El Djir, où un glissement de terrain a causé la mort d'une jeune fille, les habitants craignent pour leur vie et dorment la peur au ventre, appréhendant d'autres glissements de terrains. Une trentaine de familles, ayant élu domicile au bidonville appelé «Terrain gazelle» à Kouchet El Djir, sont toujours menacées par des glissements de terrains et des coulées de boue et de rochers. Le drame, qui a coûté la vie à une fille suite à un éboulement, au début de ce mois, a fait naître des craintes chez les occupants du bidonville. Les maisons de fortune qu'ils occupent sont situées au bas d'une falaise, au niveau de cette zone connue sous le nom Kouchet El Djir, en référence à une carrière de chaux, aujourd'hui, fermée. «Après le drame, seulement 10 familles ont été relogées, alors que près d'une trentaine de maisons sont exposées au risque», affirment les représentants des habitants. Les familles habitant près de cette falaise relevant du secteur urbain El Badr lancent un énième cri de détresse. En évoquant les conditions déplorables dans lesquelles ils vivent depuis plusieurs années, les habitants, dont certains résident carrément dans des grottes, interpellent les autorités locales pour un éventuel relogement dans les plus brefs délais. «Ces familles se débattent seules contre un danger réel qui menace leur existence. Elles sont menacées par les glissements de terrains et les coulées de boue, notamment durant la saison hivernale. Les risques d'éboulement et d'inondation sont omniprésents en cas de fortes précipitations», avancent nos interlocuteurs. Aujourd'hui, d'aucuns s'interrogent sur ce qu'il adviendrait de la population qui y habite, si un séisme ou des inondations importantes venaient à se produire. Ce serait, sans aucun doute, une catastrophe aux conséquences des plus néfastes. En effet, dix familles sinistrées, suite à l'éboulement survenu en début du mois dans ce bidonville, ont été prises en charge par les services de la wilaya. Ces familles ont bénéficié de logements au niveau du pôle urbain d'Oued Tlélat. Le jour de cet incident, le wali d'Oran avait décidé d'urgence de reloger cinq familles, dont les habitations ont été endommagées totalement. Aussi, une commission technique présidée par le chef de daïra d'Oran a été mis en place pour examiner la situation des familles de ce bidonville. La commission a recensé cinq autres cas à reloger, dont les habitations constituent un vrai risque pour les occupants. Toutefois, ces derniers souhaitent une prise en charge totale dans le cadre des programmes de relogement dont a bénéficié Oran.