C'est une tradition chez cette grande dame d'organiser un défilé de mode une fois par an. Façon singulière de révéler à sa fidèle clientèle ses dernières créations. Ainsi, ses amis, ses proches et sa clientèle étaient assez nombreux le week-end dernier, pour découvrir la dernière collection de Mina Tricot. Une collection qui s'inscrit sous le signe du « classicisme » et du modernisme. Les cinq mannequins ont exhibé une touche très fraîche. Une collection automnale fleurant bon les essences et les tonalités hivernales. Mina Tricot (Djamila Dehili) est une griffe du prêt-à-porter, de tout ce qu'il y a de plus élégant. Mina Tricot est un nom réputé sur la place d'Alger. Avec la sobriété et le choix qui caractérisent ses modèles, elle habille avec de la maille trois générations de femmes. Sur un ton timide, elle nous confie qu'elle a vieilli avec sa clientèle. En effet, les mères, les filles et les petites-filles se disputent jalousement ses créations, à qui mieux mieux, depuis exactement trente-huit ans. Ainsi, sa dernière collection, a dévoilé, encore une fois, le talent à revendre de cette remarquable femme aux doigts de fée et à l'imagination fertile. Les femmes venues en force et les hommes – peu nombreux – en ont eu pour leur compte. Plus d'une centaine de tenues ont été présentées lors de ce défilé de mode, spécial collection d'hiver. Les modèles étaient tout aussi beaux les uns que les autres. Zoom sur cette collection qui revisite la maille de par son élégance certaine. Ici, un manteau maxi laissant transparaître un ensemble deux pièces. Osons-les, des robes-manteaux grises ou rouille. Là-bas, des jupes moulantes rehaussées de spencers, ajourées aux coloris tantôt sombres tantôt éclatants, épousant parfaitement les contours du corps. La maille est arborée dans un tissage caractérisé de par sa brillance et sa lumière. Bref, Mina Tricot s'est plu à montrer des tenues classiques, des tenues chic, des tenues pour adolescentes, des tenues et des tenues... qui rendent la femme encore plus belle, plus élégante et plus féminine. Ces modèles étaient beaux au sens propre du mot, car d'aucuns conviendront qu'il s'agit de pièces « indémodables » aux couleurs étudiées. Ces dernières oscillaient, en effet, entre le bleu pétrole, le bleu-gris, la rouille, le noir et le blanc. Bref, des colories que la créatrice affectionne par-dessus tout. Djamila avec toute l'humilité et la gentillesse qui la définissent, en fait, pour tous les goûts, pour tous les âges et pour toutes les tailles. En aparté, elle nous révèle qu'elle utilise de la maille, une matière chic, vite enfilée et qui ne nécessite pas de repassage. Aujourd'hui, dit-elle, il n'y a plus de personnes qui tissent. Son soucis de la perfection l'oblige à importer la matière première de l'étranger, car le marché national est inondé d'acrylique. En somme, ce défilé de mode s'est caractérisé par des modèles exclusifs, uniques et originaux. Mina Tricot, à une fois de plus, prouvé que sa maison n'est pas seulement une griffe mais un art de vivre au féminin.