Quand ils sont en visite, un ministre, un wali et un P/APW font quasiment un constat identique sur l'évolution d'un chantier, tant la réalité est implacable. Les retards sont expliqués généralement par les oppositions ou alors par la lenteur dans l'exécution des travaux par le maître d'œuvre. Les décisions sont rarement prises. Ainsi, fut-il le cas pour des projets inspectés récemment à Tizi Ouozou. Lors de sa dernière visite, le ministre des travaux publics et des transports, Boudjema Talai commente le projet du téléphérique: «Nous sommes au même stade que l'année passée, c'est une honte. Si des entreprises sont défaillantes, il ne faut pas hésiter à résilier les contrats». Le wali Mohamed Bouderbali constate aussi : «Le matériel et les équipements sont disponibles et se dégradent, alors que les travaux n'avancent pas». Le président de l'Assemblée populaire de la wilaya, Mohammed Klalèche, a interpellé le ministre pour que «les délais de livraison soient respectés». Parole de citoyen : mais qui a la charge de gérer et de décider ?