Le ministre des Travaux publics et des Transports a annoncé hier que la ligne ferroviaire électrifiée Thenia-Tizi Ouzou sera mise en service le 15 avril, au grand bonheur des milliers d'usagers qui auront ainsi à renouer avec le train. Boujemaâ Talai, qui a effectué hier une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Tizi Ouzou, a déclaré que les essais techniques sur cette ligne seront entamés le 1er avril 2017 pour une durée de quatorze jours avant le lancement officiel prévu le 15 avril prochain. Les délais de livraison ont été plusieurs fois reportés en raison du retard accusé dans les travaux suite notamment à de nombreuses oppositions. Selon les explications fournies sur le chantier par les responsables de l'Agence nationale des investissements ferroviaires (Anesrif), les travaux de modernisation et d'électrification de cette ligne ferroviaire, qui permettra de parcourir la centaine de kilomètres séparant Tizi Ouzou d'Alger en 1h10 mn seulement grâce au train rapide d'une vitesse de 160 km/h, ont été lancés en juillet 2012 pour un délai de réalisation initial de 19 mois. Doté d'une enveloppe financière de 56,255 milliards DA, le projet a été confié au groupement d'entreprises Etrhb (Algérie), Teixeira Duarte (Portugal), Enyse (Espagne) et Ozgun (Turquie). Le ministre des Travaux publics et des Transports qui a visité également le chantier de réalisation de la pénétrante reliant la wilaya de Tizi Ouzou à l'autoroute Est-Ouest dont les travaux lancés en mars 2014 accusent un grand retard en raison du sempiternel problème des oppositions de propriétaires terriens, n'a pas caché sa colère envers certaines entreprises engagées dans la réalisation de certaines chantiers de son secteur. C'est le cas du projet du téléphérique de la ville de Tizi Ouzou sur une distance de 7 kilomètres dont les travaux lancés en juillet 2013 pour un délai de réalisation de 24 mois sont aujourd'hui à l'arrêt sur plusieurs parties du chantier. Devant l'énorme retard accusé par ce projet confié au groupement d'entreprises, Poma (France) et Bapiva (Algérie), Boudjema Talai n'a pas hésité à menacer les entreprises défaillantes de résilier leurs contrats. «Lors des soumissions, certaines entreprises cassent les prix afin d'obtenir les marchés pour laisser ensuite les travaux de réalisation à la traîne. Ce n'est pas normal que le chantier du téléphérique est encore au taux de l'année passée», lance le ministre qui a instruit sur-le-champ les responsables chargés du suivi du projet de procéder dans l'immédiat à la résiliation du contrat de l'entreprise défaillante.