Le ministre de l'Education nationale a opéré, hier, des changements ou plutôt des « permutations » dans son secteur. Des changements jugés inattendus et inappropriés en cette période de préparation des examens. C'est ainsi que Mme Younsi, inspectrice de l'académie d'Alger-Ouest, a été désignée au poste de directrice de la coopération et des affaires juridiques et le contentieux. Elle a été remplacée par M. Zaghache, qui occupait auparavant le poste de directeur de l'enseignement secondaire général. La gestion de ce dernier est revenue aujourd'hui à M. Abdeli, qui était directeur de l'enseignement secondaire et technique, un poste qui sera désormais géré par Samir Boubekeur, qui était à la tête de la direction de la coopération des affaires juridiques et le contentieux. Pour rafraîchir les mémoires, Mme Younsi était inspectrice de l'académie d'Alger durant l'année 2005, c'est-à-dire avant le découpage administratif et la mise en place de trois académies (Est, Ouest et Centre). Lors de l'installation des directeurs en question, il y a une année, Mme Younsi a été désignée comme étant la coordinatrice principale. Aujourd'hui, avec son écartement y a-t-il un coordonnateur ? Pourquoi de tels changements en plein milieu de l'année ? Pour certains observateurs, Mme Younsi a été dégradée de son poste pour des raisons de « mauvaise » gestion. D'autres estiment qu'elle a été mutée à un autre poste moins important parce que, tout simplement, c'est une femme de terrain, assumant pleinement ses responsabilités. Un fait apparemment qui n'était pas du goût des hauts responsables... Pour les défenseurs de la première hypothèse, Mme Younsi n'a pas été à la hauteur de sa mission. « Il y a eu d'énormes problèmes au niveau du secteur dont elle avait la charge. Des écoles à Dergana, Draria, El Achour ainsi que dans d'autres régions se trouvent toujours en difficulté et se débattent dans d'énormes problèmes. Le lycée Saïd Hamdine en est un exemple concret », dira notre source qui est persuadée de la complexité de la situation à Alger-Ouest. « Le fait que le département de M. Benbouzid a désigné un directeur de l'enseignement secondaire qui, pour rappel, est nommé par décret présidentiel démontre que la situation est catastrophique et M. Zaghache, de toute évidence, a été dépêché à la tête de cette structure pour nécessité de service. Il doit donc remettre de l'ordre dans la boutique », ajoutera notre source. Pour ce qui est de la deuxième hypothèse, nos sources sont convaincues que Mme Younsi est une femme intègre et stricte. « C'est son franc-parler et son combat systématique sur le terrains qui est à l'origine de son écartement. Mme Younsi savait qu'elle n'était pas la bienvenue dans le domaine, et ce, lorsqu'il y a eu le découpage administratif », nous confie notre source. Par ailleurs, au ministère, l'on nous informe que ces changements ont pour objectif d'insuffler une nouvelle dynamique à ces structures !