Les syndicats autonomes, en l'occurrence le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et le Conseil des lycées d'Alger (CLA), ont décidé de coordonner une journée de protestation qui concernera principalement les 113 lycées d'Alger. Les organisateurs de cette journée veulent dénoncer les décisions «injustes» prises par Mme Younsi, inspectrice de l'académie d'Alger-Ouest, une décision cautionnée par le ministre de l'Education nationale. Selon les membres du bureau du Cnapest, Mme Younsi aurait engagé des sanctions disciplinaires à l'encontre de sept enseignants et trois adjoints d'éducation, deux secrétaires et un chargé de l'orientation du lycée Saïd-Hamdine, à Hydra. Les deux syndicats estiment que les affectations ne sont ni plus ni moins que de véritables «déportations administratives». Les enseignants du lycée en question disent avoir manifesté leur mécontentement à plusieurs reprises contre les agissements de la directrice de l'établissement, pour finalement voir les sanctions tomber sur eux. Les contestataires qui s'insurgent contre ces mutations arbitraires, se disent convaincus du cautionnement du département de M. Benbouzid de ce genre de manœuvres. Les enseignants estiment que c'est la façon du ministre de faire payer «cher» l'engagement syndical. L'objectif principal de cette grève reste, selon les deux syndicats, la dénonciation de ces affectations jugées «revanchardes» et d'exprimer un refus catégorique quant au mépris de l'enseignant par les responsables de la tutelle. D'après les syndicalistes, le ministre de l'Education nationale utilise une mauvaise interprétation du décret exécutif n° 394-05 du 9 octobre 2005 qui permet la gestion du mouvement des enseignants. Ces derniers rappellent que le décret n'assimile pas une sanction du 3e degré ou une quelconque affectation pour nécessité de service. Les syndicats interpellent l'inspectrice d'académie afin qu'elle ajourne cette décision contraire, selon eux, aux textes de l'Unesco relatifs au contrat pédagogique ainsi qu'aux conventions internationales relatives à l'activité syndicale et au droit de grève.