L'inspectrice de l'académie d'Alger revient dans une conférence de presse sur la préparation des prochaines épreuves. À quelques jours des trois examens scolaires, l'inspection de l'académie d'Alger a organisé, hier, une conférence de presse en vue de faire le point sur les préparatifs de ces rendez-vous. Plus exactement sur les dernières retouches puisque “l'opération est totalement bouclée pour les trois épreuves”, dira Mme Younsi Fatiha, l'inspectrice, avant d'annoncer les dates des examens et le nombre de candidats devant y prendre part. Ainsi, le cycle des examens sera ouvert par l'épreuve du BEF qui débutera le 4 juin prochain, et s'étalera sur 3 jours. 58 318 élèves et 152 candidats libres sont concernés. 156 centres d'examen ont été réquisitionnés pour accueillir ces candidats. Le ministère de l'éducation nationale a fixé la moyenne de réussite au BEF à 10/20. La nouveauté pour cette année est que cet examen constitue le visa d'entrée au lycée. “Les élèves admis du BEF seront automatiquement admis au lycée”, précise Mme Younsi et d'insister sur le fait que les moins chanceux pourront être “rattrapés” par la nouvelle formule adoptée par le ministère, à savoir, le calcul de la moyenne au BEF x coefficient 3 + la moyenne annuelle avec un coefficient 1 sur 4. “Ils ne seront pas mis à la porte, mais ils vont redoubler dans le cadre de la réglementation en vigueur selon l'âge et les appréciations en conseil de classe”, rassure l'inspectrice à propos des recalés. Le baccalauréat est la deuxième épreuve qui démarrera le 11 juin prochain jusqu'au 15 juin. 37 825 candidats scolarisés sont attendus dans129 centres. L'examen est marqué par une nouveauté, à savoir, deux troncs communs. C'est ainsi, explique la nouvelle inspectrice que le bac-lettres donnera deux filières : les langues étrangères et les lettres-philosophie. Quant à la branche sciences expérimentales, elle aboutira à quatre filières : mathématiques, sciences expérimentales, gestion économie et techniques mathématiques. Cette dernière filière compte des sous-filières : génie-électrique, génie-civil, génie-mécanique et génie des procédés. Interrogée sur la formule adoptée par le MEN pour le BEF, l'inspectrice dira qu'“il s'agit de donner plus de crédibilité à cette épreuve et d'orienter les recalés vers d'autres domaines car tous les élèves ne peuvent pas aller à l'université”. Les candidats au BEF et au bac sont, par ailleurs, appelés à affronter une nouvelle épreuve décidée dans le cadre de la réforme du secteur éducatif. Il s'agit de l'épreuve sportive qui a débuté le 2 mai dernier et s'étalera jusqu'au 20 mai prochain. Vitesse, lancer du poids et saut en longueur sont les épreuves arrêtées pour les élèves du BEF. Outre ces trois disciplines, les candidats au bac sont, également, invités à prouver leur performance en demi-fond 800 m. Pour la première responsable de l'académie d'Alger, “cette nouvelle épreuve sportive doit être une réussite. Les cours ne sont pas arrêtés pendant le déroulement du BEF et du bac sportif”. Selon Mme Younsi, “le fait que cette épreuve soit au stade expérimental, nous a poussés à séparer les deux sexes”. Mais dès que les enseignements seront tirés “la prochaine année scolaire verra probablement le déroulement de l'épreuve dans une mixité totale”. Le dernier examen introduit, également, dans le cadre de la refonte du système scolaire aura lieu le 22 juin prochain. La fameuse 6e est de retour avec 54 242 candidats répartis entre 218 écoles et 41 CEM. Trois matières sont retenues : la langue arabe, les mathématiques et la langue étrangère. Un 5/10 suffit à l'élève pour être admis au moyen. “Quant aux élèves qui auront une moyenne au-dessous de 5/10, ils pourront être rattrapés en calculant la moyenne annuelle, moyenne de l'examen sur deux”, explique l'inspectrice. Mme Younsi révélera qu'un nombre important d'élèves scolarisés sans dérogation dans des écoles publiques et privées et qui doivent passer la 6e cette année, “ont été régularisés grâce à l'office national des examens et concours (Onec)”. Evoquant le coût de ses trois examens, la conférencière a, sans avancer un chiffre exact, souligné que “l'enveloppe financière est énorme. Elle dépasse largement les frais de scolarité et d'examen déboursés par les candidats”. Abordant par ailleurs, les problèmes et autres contraintes auxquels font face les enseignants et les syndicalistes du Cnapest, Mme Younsi dira : “Le Cnapest ne m'a pas contacté, contrairement au Cla, et j'ai reçu les enseignants en ma qualité de professeur et non d'inspectrice”. Et d'ajouter que les syndicalistes de ce secteur ont “des idées” qu'il faudrait exploiter. Toutefois, l'inspectrice refuse que le combat soit mené “en sacrifiant les élèves”. “Je connais les problèmes des enseignants, de mes collègues, mais ils ne doivent pas donner la priorité à leurs inquiétudes au prix des élèves. Car il y a des échéances. Il faut savoir donner le temps au temps”. Interrogée sur les probables fuites des sujets d'examen, l'inspectrice est catégorique. “Nous n'avons aucune inquiétude, risque zéro”. Selon Mme Younsi, l'Office national des examens et concours (Onec) a acquis une grande expérience dans le domaine et s'est donné les moyens de prévenir cette éventualité. M. B.