Salah Djenouhat, organique, et deux secrétaires généraux de la centrale syndicale UGTA ont, apparemment, échoué, hier, dans leur tentative de réconcilier les parties en conflit à l'union de wilaya de Tiaret. Plus de 4h de négociations, prises de parole et tentatives de sortir avec un compromis n'avaient pas suffi à débloquer la situation, plus de trois années après la crise qui secoue les arcanes du vieux syndicat. La rencontre tenue hier dans l'enceinte même du siège, en présence de l'écrasante majorité des membres de l'exécutif, s'est achevée en queue de poisson et la déception était grande tant les espoirs de voir le dénouement de la crise était à l'égal des enjeux, mais aussi des intrigues, toujours tissées par certains mus par des intérêts personnels. Djenouhat, venu à Tiaret après avoir eu vent d'un compromis qui se dessinait à l'horizon entre deux clans rivaux, s'est, apparemment, aperçu, une fois sur place, que la crise était bien plus profonde qu'on tente de la décrire, quelques mois après le décès du secrétaire général, Mohamed Abbès. L'envoyé de Sidi Saïd, en ne souscrivant pas au jeu des clans, a fait savoir qu'« on n'élit pas un bureau de wilaya à quatre mois du congrès », non sans avancer certaines propositions à même d'atténuer la tension. « Elargissez le bureau, faites un compromis et je l'avaliserai. » Ces propos étaient bien sûr en porte-à-faux avec les préoccupations des frères ennemis, qui voient ainsi échapper une occasion de rebondir sur la scène politique locale à l'aune d'élections dont ici et là des formations tentent de s'incruster. Il existe, pourtant, disent certains syndicalistes, « une réglementation qu'il faudrait appliquer ». Un évènement qui intervenait alors que la base continue de grogner