A quelques jours du congrès de wilaya de l'UGTA, la base syndicale, notamment celle adhérente à l'union territoriale de la daïra de Tiaret, est en ébullition. Le statut quo qu'a connu cette instance depuis plus d'une année n'a pas valu de décantation. A l'approche du rendez-vous organique, les choses semblent bouger, pour ne pas dire qu'une certaine fébrilité commence à gagner certains esprits. C'est ainsi que deux délégations distinctes ont rencontré avant-hier la centrale syndicale pour « mettre un terme au conflit qui existe entre les deux ailes rivales et entamer l'échéance électorale dans la sérénité », disent-ils dans une déclaration à la presse. Reçues à Alger par M. Salah Djenouhat, au siège de la centrale syndicale, « les parties en conflit semblaient soulagées », bien que certains avaient émis le vœu de voir mise sur pied une commission ad hoc devant assurer l'intermède jusqu'à l'assemblée générale. La rencontre devant permettre l'élection des représentants au prochain congrès de wilaya, qui devrait se tenir d'ici la fin janvier courant, nécessite pourtant une préparation soutenue et c'est ce sur quoi semblaient s'entendre les belligérants en dépit des positions souvent figées des deux ailes. Pour rappel, l'UT-UGA pour la daïra de Tiaret vit une crise aigue et exacerbée par la bipolarité de la gestion depuis de longs mois et accentuées depuis que certains responsables ont été fourvoyés dans des affaires aujourd'hui pendantes devant la justice. Une structure à deux têtes où tout ce qui a été entrepris pour valoir le retour au calme a été vain. L'intervention de la centrale y mettra-t-elle un terme, au moment où le numéro 1 du vieux syndicat à Tiaret, Mohamed Abdelhadi, dans une déclaration à El Watan, dit « souscrire à la légalité s'agissant du congrès ». « Celui-ci, dira-t-il, sera fédérateur de toutes les énergies mues par le désir de réinvestir le champ syndical, expurgé de ses relents de règlements de comptes. » Notre interlocuteur, qui réfute d'un revers de la main la prétendue exclusion de certains, parle « d'intrigues menées par des gens non structurés qui voudraient impulser une dimension politique au syndicat, à l'aune du congrès de wilaya ». « Nous nous inscrivons, dira-t-il, en porte à faux avec ces calculs d'intérêts étroits car, même les 48 membres de l'exécutif de wilaya seront présents et c'est au congrès de trancher ». Notre interlocuteur évoque un « dossier ficelé, avec procès-verbaux, et remis à la structure concernée de la centrale ».