Un bras de fer est engagé entre El Hadi Ould Ali, ministre de la Jeunesse et des Sports, et Ali Baâmeur, président de la commission électorale, concernant la date de l'AG élective de la FAF. Les tractations dans les hautes sphères du football national, composées de personnalités et de présidents de clubs, sont lancées en coulisse à la quête de compromis. L'assemblée générale élective de la FAF sera-t-elle oui ou non maintenue pour le 20 de ce mois ? C'est la question que se posent les Algériens depuis lundi dernier, devenant même le sujet le plus prisé et le plus suivi, reléguant d'autres sujets d'intérêt national au second plan. Une question sans réponse, et ce, à moins d'une semaine de la date initiale de l'AG élective de la FAF, puisque le conflit engagé entre le ministère de la Jeunesse et des Sports, à sa tête El Hadi Ould Ali, et le premier responsable de la commission électorale de la FAF, Ali Baâmeur, est toujours de mise, empêchant toute évolution dans ce dossier brûlant, chacune des deux parties campe sur sa position. Le MJS tient au maintien de l'AGE et œuvre dans ce sens face au refus de plusieurs antagonistes de l'option d'un maintien de l'AG à la date du 20 mars. Premier à tenir tête au ministre, Ali Baâmeur. Commençant d'abord par ignorer le ministre, refusant de le rencontrer et même de répondre à ses appels, le président de la commission électorale sort de son mutisme et affiche sa position. Dénigrant Ould Ali et le MJS, persistant et signant que l'AG de la FAF sera bel et bien reportée, il insiste sur la légalité de la décision du report, tout en se lavant les mains au sujet du retrait du fameux communiqué de la discorde. Sans le dire, il accuse le MJS d'être derrière cette action, en intimant l'ordre au secrétariat général de la FAF, Ahmed Yahiaoui un cadre du ministère de retirer ledit communiqué. Ce dernier, pour rappel a été «interdit» de s'envoler, lundi à destination d'Addis-Abeba où se tiendra le congrès de la FAF. Zetchi, une candidature qui dérange Dans toute cette cacophonie et cette confusion que suscitent les élections de la FAF, il est notable de mettre en exergue que les manœuvres en relation avec cette affaire se font dans les coulisses. Le MJS ne s'est à aucun moment positionné officiellement sur le sujet, en pressant le bouton du secrétaire général pour court-circuiter les manœuvres des pros-report des élections. Et c'est en coulisse que les partisans du report agissent pour amener le MJS à lever «son interdiction». Présidents de club et membres de l'assemblée générale de la FAF multiplient les contacts depuis 24 heures, à coups de téléphone et de réunions restreintes. Mais toute la genèse de cette affaire a commencé dimanche, quelques heures avant la clôture des dossiers de candidatures aux élections, avec la candidature officielle de Kheireddine Zetchi et de son bureau. C'est à partir de là, que tout a commencé à s'agiter, avec vraisemblablement des manœuvres pour contrecarrer le président du PAC et sa liste. C'est dans ce sillage qu'une liste, à sa tête Abdelkrim Medouar, entre en jeu, un quart d'heure avant la clôture des délais. Le lendemain, la commission électorale qui n'a, à aucun moment, relevé l'illégalité de la tenue de l'AG élective en poursuivant les procédures de sa mission, évoque par enchantement une infraction aux règlements pour justifier un report de l'AG. Entrent alors en scène le MJS, puis les différents «clans» de la sphère footballistique, à leur tête les présidents de club. C'est dire que c'est la candidature de Zetchi qui a tout déclenché, et qui de facto signifie que la personne dérange. Tractations tous azimuts, les présidents de club partie prenante Dans le bras de fer qui oppose d'un côté la commission électorale de la FAF, sous la conduite de Baâmeur, et de l'autre le ministère de la Jeunesse et des Sports, à sa tête El Hadi Ould Ali, il faudra ajouter une autre variante et pas des moindres dans cette équation complexe : celle des présidents de club, du moins les plus influents et partie prenante dans ledit conflit, sans qu'ils s'affichent officiellement. Prenant attache avec le ministre, certains présidents de club multiplient les contacts. Les tractations sont lancées et chaque «clan» cherche un compromis, pour ne pas dire tente de placer ses hommes. Alors que des présidents plaident pour un report des élections, afin de gagner du temps et se préparer à se lancer dans la bataille à la présidence de la FAF, d'autres auraient même pris attache avec Zetchi, pour lui imposer leurs «candidats», en contrepartie de leur quitus. En outre, certains évoqueraient même un consensus pour le boycott du championnat pour forcer la main au ministre de reporter les élections. En attendant, c'est toujours le statu quo, et les choses risquent d'aller vers le pourrissement si cela tend à durer.