Bras de fer n Le ministère de la Jeunesse et des Sports a haussé le ton hier après la sortie médiatique d'Ali Baâmeur, le président de la commission électorale (CE) au sujet du report de l'assemblée générale élective de la FAF au 27 avril prochain. Dans une déclaration à la radio nationale, reprise par la presse, le président de la commission électorale mise en place lors de l'assemblée générale ordinaire du 28 février dernier, a annoncé que la décision prise de reporter la date de l'assemblée générale élective de 60 jours était tout à fait justifiée car elle est basée sur des statuts de la FAF qui prévoit cette période entre l'AGO et l'AGE. Ali Baâmeur, puisque c'est de lui qu'il s'agit, s'est rappelé soudainement de l'article 26.1.2 des statuts de la FAF pour prendre une telle décision, et ce au lendemain de la date de clôture de dépôt des dossiers, soit le dimanche 12 mars 2017. Le MJS n'a pas tardé à réagir par l'intermédiaire de son secrétaire général qui a saisi le président de la commission électorale de la FAF lui exprimant son étonnement quant au changement de la date de l'AGE, prévue initialement le lundi 20 mars et reportée au 27 avril, soit 58 jours (et non pas 60 jours comme stipulé par l'article 9.2 du Règlement Intérieur de la FAF. Pourtant, le bureau fédéral, a rappelé le MJS, avait décidé souverainement et conformément à ses prérogatives de fixer la date de l'AG élective au 20 mars tout en prenant le soin d'en informer officiellement la presse et la tutelle. Un communiqué a même consacré cette décision sur le site de la FAF. Devant cette situation, le MJS a sommé la commission électorale de reconsidérer cette décision de report et de s'en tenir à la première date, en tenant compte d'un certain nombre de facteurs comme la nécessité d'engager un sélectionneur national pour préparer le match du Togo, en juin pour le compte de la 1re journée des éliminatoires de la CAN 2019 et d'éviter tout chevauchement avec la période des élections législatives, dont la date est prévue pour le 4 mai prochain. Depuis, le fameux communiqué pondu par Baâmeur a disparu du site de la FAF, mais ce dernier ne cesse de multiplier les sorties médiatiques pour engager un véritable bras de fer avec le ministre El-Hadi Ould Ali. Un clan anti Zetchi s'est vite constitué et des tractations se sont même engagées pour tenter de décrocher des places au sein de son bureau fédéral. Trois noms devraient, jusqu'à hier, intégrer l'équipe de Zetchi, en l'occurrence l'ancien international Hakim Meddane, l'ex-arbitral international Messaoud Koussa et le président de la Ligue de Béchar en remplacement de celui de Tindouf. Ces tractations sont menées par deux membres de la commission électorale, dont le nombre n'est pas réglementaire (trois membres suppléants manquent comme le stipule l'article 5.1 du code électoral de la FAF ! C'est dire que les transgressions sont légion et ne date pas d'aujourd'hui au sein de l'instance fédérale. Les intérêts suscités par la manne dont dispose cette instance qui s'élève à 745 milliards de centimes ne laissent plus indifférents tous ceux qui s'agitent depuis quelques jours pour reprendre la fauteuil laissé par Mohamed Raouraoua qui garde le silence jusqu'à ce jour, mais vers qui on rejette la balle sur tout ce qui se passe dans notre football. Le bras de fer engagé entre le ‘'système football'' mis en place depuis des années par un milieu mafieux et le MJS est un signe qui ne trompe sur le pourrissement qui gangrène ce sport. Il est temps aux pouvoirs publics de réagir énergiquement en coupant les… vannes du financement direct (subventions et autres) et indirect (sponsoring et droits télés) des clubs qui, en fait, ne profite pas au développement de la discipline, mais qui va dans les poches de la petite famille des mafieux qui s'est enrichie depuis, et des joueurs dont certains ne méritent pas le salaire qu'ils perçoivent. A. Salah-Bey L'opposition Que veut le clan des présidents ? Il existe de gros enjeux dans ces élections de la FAF. La candidature de Zetchi semble déranger énormément et ne fait pas l'unanimité surtout chez certains présidents de clubs et pas des moindres. En effet, on retrouve Mohand Chérif Hannachi, le patron de la JS Kabylie, Omar Ghrib, le premier responsable du MC Alger, Hassan Hammar, le président de l'ES Sétif et Abdelkrim Medouar porte-parole l'ASO Chlef. Ces derniers sont même prêts à aller jusqu'à l'arrêt du championnat si le candidat Zetchi ne revoit pas la composante de son bureau fédéral. Les «barons» du football algérien craignent certainement de perdre du terrain et craignent de plus en plus de voir leurs privilèges disparaitre. Ces présidents affirment qu'ils vont revoir leur position et cautionner la candidature de Zetchi à condition d'intégrer certains d'entre eux au sein de son équipe. On exige spécialement l'intégration de Hannachi et Medouar. Ce dernier serait prêt à retirer sa candidature et intégrer l'équipe de Zetchi dans le but d'arriver à un consensus et de mettre un terme à la confusion actuelle. Pourtant, ces présidents de clubs n'avaient aucun poste dans l'ancien bureau président par Raouraoua. On se demande pourquoi maintenant ils exigent d'être avec l'équipe de Zetchi. Il y a beaucoup d'intérêts dans le football et ces «barons» ne veulent rien lâcher. Dj. O. L'évolution Baâmeur a-t-il fait marche-arrière ? l Le ministère de la jeunesse et des sports semble avoir remporté le deuxième round du duel l'opposant au comité électoral de la FAF. En effet, après avoir fait annuler le communiqué faisant état du report de l'AGE au 27 avril, le ministère, décidé à mettre fin au «régime» Raouraoua, vient de faire fléchir le président de la commission électorale, Ali Baâmeur, qui après avoir bomber le torse en déclarant qu'il ne changerait pas de position, en début de journée, a fini par se rétracter, en début de soirée, pour admettre que la date de l'AGE pourrait être avancée. Le responsable de la FAF était catégorique en matinée et assurait qu'il ne fera pas marche arrière, menaçant carrément de se plaindre à la FIFA dans le cas où le MJS continuait à s'ingérer dans les affaires de la FAF. Un problème se pose pour la date du 27 avril, à savoir la campagne électorale des législatives du 4 mai. R. S. Coupe de la CAF / JSK : l'Etoile du Congo attendue demain - A la recherche de la confiance perdue Concentration n Après deux jours de repos, les Canaris ont repris, hier matin, les entraînements au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou en prévision du match de samedi face à l'Etoile du Congo. Le staff technique a insisté pour préparer cette rencontre convenablement et de tout faire pour arracher la qualification. Pour leur part, les joueurs semblaient avoir bien saisi le message de leur coach. Les camarades de Samir Aïboud veulent être prêts sur tous les plans pour le match de samedi prochain. Leur seul objectif consiste à battre l'Etoile du Congo pour se réconcilier avec leurs fans, très déçus jusque-là par le parcours de l'équipe en championnat. Ainsi, même si plusieurs joueurs n'ont pu s'entraîner hier avec le groupe, et ce, pour cause de blessure le reste du groupe semblait très concentré sur son sujet pour aborder cette manche retour dans les meilleures conditions. Un match que les hommes du duo Rahmouni-Moussouni ne devraient pas laisser filer pour décrocher le billet qualificatif au prochain tour de la coupe de la CAF. De son côté, le président Hannachi semble confiant quant à la qualification de son équipe ce samedi. «L'équipe est revenue de son déplacement au Congo-Brazzaville avec un bon résultat, néanmoins on doit assurer notre qualification samedi soir sur le terrain. On doit gagner notre rencontre à Tizi Ouzou, incha Allah, et on se qualifiera au prochain tour de la Coupe de la CAF. Notre principal objectif en cette fin de saison reste le maintien en ligue 1, cependant on ne va pas cracher sur cette compétition continentale. Et puis une qualification et une belle victoire samedi soir feront beaucoup de bien au groupe. Cela va nous permettre de préparer le Clasico avec un bon moral et dans de très bonnes conditions», a déclaré, entre autre, Hannachi. Par ailleurs, la délégation de l'Etoile du Congo est attendue demain à Tizi Ouzou. Les Congolais rallieront Alger sur un vol régulier de la compagnie marocaine, la RAM. C'est probablement Nassim Benabderrahmane, le membre très actif du CA, qui sera à l'attente de la délégation congolaise aux environs de 15h à l'aéroport d'Alger avant de prendre la route vers Tizi Ouzou. A signaler qu'une réunion de travail devait se tenir ce matin au siège de la DJS. Cette rencontre à laquelle prendront part toutes les parties (Services de sécurité, les responsables de la JSK, la DJS et le délégué de la FAF) portera sur les mesures à entreprendre afin d'assurer la meilleure organisation possible pour ce match retour entre la JSK et l'étoile du Congo. M. K. L'infirmerie Khellili, Mebarki et Ferhani aux soins l La reprise des entraînements a enregistré les absences de plusieurs éléments. En effet, seuls 12 joueurs ont pris part au travail concocté parle staff technique, alors que d'autres ont été pris en charge par le kiné Guillou, qui espère les remettre sur pied avant le match de samedi. Ainsi, Berchiche, qui traîne une blessure à l'oreille, ne devrait pas manquer le match retour, mais les blessures de Ferhani, Mebarki et Khelili nécessitent des soins intensifs. Le staff médical fait le maximum pour les réintégrer dans le groupe dès les prochaines séances afin qu'il soit à100% prêt pour le match retour face à l'Etoile du Congo. M. K.