La colère est montée d'un cran au sein de la base militante du FLN à Tébessa. La raison est qu'hier, une deuxième liste électorale du FLN a été rendue publique dans laquelle le nom de l'universitaire Bouali Med Tahar a été remplacé par celui de Momène Elghali, un homme d'affaires, à la troisième place, décalant Zarroug Kamel à la quatrième place. Chose qui a provoqué la grogne et un mécontentement chez les militants et sympathisants du vieux parti qui ont organisé hier un sit-in devant la mouhafadha pour dénoncer cette nouvelle liste dite de «la honte». Dans un communiqué dont El Watan détient une copie, ces militants ont alerté la direction centrale du parti des conséquences de ce choix «non judicieux» qui pourrait diviser l'électorat du FLN et profiterait ainsi à d'autres formations politiques, redoutables outsiders au vieux parti. Des notables et militants du FLN de la tribu de Ouled Sidi Yahia ont exprimé leur colère pour le manque d'équilibre dans cette liste. Car, selon eux, les versants nord de la wilaya ont été carrément écartés. «Nous demandons au secrétaire général du parti du FLN de garder l'ancienne liste, car en décalant Zarroug Kamel, toute la tribu de Ouled Sidi Yahia est marginalisée, du coup le parti perdra plus de 200 000 voix.» Par ailleurs, le tribunal administratif de Tébessa a rejeté, hier, les recours introduits par les têtes de liste électorale du TAJ et la liste électorale indépendante Al Badil, contre la décision portant rejet de leurs candidatures aux élections législatives du 4 mai, a-t-on appris sur place. Il faut signaler que le dossier de Baaloudj Abdessatar du Rassemblement Espoir de l'Algérie (TEJ) a été invalidé par le wali du fait que ce candidat tête de liste est accusé de «trafic de chevaux pur sang arabe» à l'étranger. Alors que pour le second, Bouamara Brahim, l'enquête a révélé qu'il est poursuivi pour «délit de contrebande de carburant».