Photo : Mohamed Rahmani Les élections locales prévues pour le 29 novembre prochain font courir les partis politiques à Annaba, des partis qui ont chômé depuis les législatives dont le FLN est sorti grand vainqueur. Réveillés de leur profonde léthargie, les formations politiques ouvrent leurs sièges et feignent un semblant d'activité pour se préparer à cette consultation dont l'impact sur le quotidien des citoyens des 12 communes de cette wilaya est certain. C'est la bousculade au niveau du vieux parti dont le siège est sur le Cours de la Révolution, le local ne désemplit pas et chaque prétendant à la candidature essaye de s'attirer les bonnes grâces du Mouhafedh qui, fort du soutien de la direction du FLN qui l'avait maintenu contre vents et marées, n'en fait qu'à sa tête préférant les fidèles parmi les fidèles malgré leur impopularité et leur niveau d'instruction très limité. Ce qui a fait le lit de la protestation et des frondeurs qui comptent à leur tour présenter des listes pour s'imposer comme alternative à «la dérive du parti» comme ils aiment à le répéter. «La chkara va encore jouer des siennes comme d'habitude, nous confie un vieux militant sécessionniste, et à la fin cela perdra le parti, d'ailleurs cette fois nous nous organiserons mieux et le FLN n'aura rien du tout !» Au RND, on essaye de minimiser la fronde qui s'est installée depuis les dernières législatives arguant que la frange protestataire ne représente en réalité que quelques mécontents dont la candidature n'a pas été retenue. Mais les jeunes loups de la politique crient au scandale en accusant les responsables locaux de cette instance locale du parti d'Ouyahia d'avoir confisqué le RND qui se trouve ainsi transformé en fonds de commerce.«C'est le temps de la moisson», nous dit un jeune militant. «Je suis universitaire et chaque fois que je dépose mon dossier de candidature, il est automatiquement rejeté. A croire que le RND est une propriété privée.» Le TAJ, le parti de Ghoul qui a saigné à blanc le FLN, le RND et le MSP tout en faisant main basse sur le FJD de Djaballah s'est structuré dans la hâte la semaine écoulée pour présenter lui aussi ses candidats . Mais déjà la fronde gronde et certains crient à l'arnaque puisque les délégués pour le congrès qui s'est tenir les 21 et 22 septembre courant ont été nommés et non élus. «Alors qu'est-ce que ce sera pour les candidatures aux locales », s'était interrogé un adhérent à cette formation. Le FND, un parti fondé sur le pouvoir de l'argent et les relations et qui ne compte pas véritablement de militants est encore absent sur la scène politique à Annaba. La stratégie de cette formation repose essentiellement sur le financement d'une campagne électorale qui touchera essentiellement la commune chef-lieu de wilaya et en faire une première citadelle à partir de laquelle plus tard il sera facile d'enlever les autres. Mais dans les milieux populaires déjà on voue cette formation aux gémonies dans la mesure où aucune des promesses faites par le passé par le député et en même temps président de ce parti n'a été tenue et il y a fort à parier qu'aucune voix ne tombera dans son escarcelle.