Le promoteur des célèbres tours Mobilart, à Oran, a comparu, avant-hier, devant le tribunal. Le procureur de la République a requis contre lui une peine de 8 ans de prison ferme. Le verdict est attendu pour le 27 mars prochain. Le propriétaire du groupe immobilier Mobilart, le dénommé T.A.T. a comparu, hier, devant le tribunal d'Oran pour répondre des griefs de «facilités et avantages contraires à la réglementation en vigueur» dans l'accès à des crédits d'investissement contractés auprès de l'agence Soummam de la BNA d'Oran, et ce, de 2006 à 2009. Rappelons que cette affaire remonte à plus de six années, après qu'une enquête ouverte par la BNA, agence de la Soumam, a fait état d'un trou financier dans ses comptes, estimé à 500 milliards de cts. L'investigation menée a permis l'arrestation de trois cadres de cette banque. En effet, comment cet emprunt a-t-il été accordé au dénommé T.A.T., alors que, suite à de précédentes affaires, la Banque nationale lui avait interdit tout octroi de prêts bancaires ? Etant en fuite, ce dernier a été condamné par défaut à 10 ans de réclusion criminelle pour «dilapidation de deniers publics» portant un préjudice financier à la BNA. Suite à son interpellation en décembre dernier à l'aéroport d'Alger, il a été placé en liberté provisoire et a comparu lundi dernier devant le tribunal de la Cité Djamel, pour répondre des griefs cités plus hauts. A la barre, il niera les accusations retenues contre lui, expliquant qu'il avait lancé plusieurs projets immobiliers et avait bénéficié d'emprunts bancaires, et que, dans cette affaire, il est plus «victime que mis en cause». Le procureur a requis la peine de 8 ans de prison ferme à son encontre, alors que la défense plaidera la non-culpabilité de son mandant. L'affaire a été mise en délibération pour le 27 de ce mois.