Arrêté au niveau du port en possession de la quantité de 7000 comprimés de psychotropes, les dénommés Z.L. et S.A. ont comparu, hier, devant le tribunal pour répondre des griefs de détention et commercialisation de stupéfiants. Les faits qui ont généré cette affaire ont eu lieu à la fin de l'année 2008, au port d'Oran où ces deux prévenus étaient interpellés au moment de leur arrivée. La fouille de leur bagage avait permis la découverte de la quantité de 7000 psychotropes, ainsi qu'un marteau piqueur dissimulé au milieu d'effets vestimentaires contenus dans cette valise… Interpelés, Z.L. et S.A. nieront les faits, expliquant que ce bagage ne leur appartenait pas et qu'il était destiné à une femme, qu'il nommeront, travaillant au niveau du port, tout en précisant qu'il lui a été envoyé par un résidant en France. Entendue, cette dernière niera que ce bagage lui appartienne. Une autre version est alors avancée : les deux voyageurs inculpés prétendront que ce bagage est destiné à une propriétaire d'une agence touristique. Cette autre femme désignée réfutera, à son tour, ces déclarations. Présentés devant le magistrat instructeur, les mis en causes accusés de détention et commercialisation de stupéfiants seront écroués. Appelés, hier, à la barre, les deux accusés maintiendront leurs déclarations, affirmant à l'audience que ce bagage leur fut remis à Lyon et qu'il était destiné à la femme citée. «Mais, de quel femme s'agit-il ?...», demandera le magistrat de l'audience. Une question face à laquelle les accusés afficheront un silence. Lors de son réquisitoire, le procureur de l'audience requerra à leur encontre la peine de huit ans de prison ferme. Les avocats de la défense plaideront la non culpabilité de leurs mandants, tentant de culpabiliser ces deux femmes entendues lors de l'instruction, et qui furent considérées comme de simples témoins. L'affaire a été mise en délibération.