Devant répondre du grief d'escroquerie, le dénommé R.S., greffier au niveau du tribunal d'Oran, et K.Z., un commerçant, ont comparu, hier, devant cette même instance. Comme ont comparu également, lors de cette audience, deux autres prévenus dont le responsable des archives de ce même tribunal. Ces derniers devaient répondre, pour leur part, de faux et usage de faux sur documents administratifs. Les faits de cette affaire ont éclaté au début de cette année, lorsque l'attestation de l'annulation du «B1», un document relatif au casier judiciaire d'un tiers comportant une fausse écriture, a été retrouvée au niveau du tribunal de Bordj Bouarerridj, au courant de la fin de l'année 2008. Ce document concerne le dénommé K.C., qui était condamné à la peine de deux ans de prison ferme pour l'émission de deux chèques sans provision, et contre qui un mandat d'arrêt avait été lancé. Suite à quoi, une enquête a été ouverte et les investigations arriveront à l'interpellation du premier mis en cause cité. Suite à quoi, les autres éléments de ce groupe seront arrêtés. Interrogé, R.S. niera les faits retenus à son encontre, comme il réfutera celui d'avoir perçu des cadeaux tel un téléphone portable, un téléviseur et une certaine somme d'argent, comme l'avait laissé étendre le dénommé K.Z. Ce dernier aurait été la personne ayant contacté le greffier mis en cause. Appelé, hier, devant le tribunal d'Oran, R.S. maintiendra ses déclarations, affirmant qu'il ne pouvait délivrer un pareil document, tout en sachant que ce dernier serait déposé dans un dossier administratif. «Votre honneur, cela équivaudrait à signer moi-même mon accusation», affirmera-t-il. Concernant le portable objet d'escroquerie, ce même mis en cause dira que rien ne lui a été offert. Expliquant qu'il a échangé cet appareil contre le sien avec le dénommé K.Z. Pour sa part, le responsable des archives niera en bloc les griefs portés à son encontre alors que K.Z. maintiendra ses déclarations. Par ailleurs, le mis en cause, K.C., dira qu'il ignorait qu'il y a eu faux dans l'élaboration de ces documents, du moment, expliquera-t-il, qu'il ne savait pas qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt. Lors de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis à l'encontre de R.S. et K.Z. la peine de cinq ans de prison ferme, et demandera la peine de trois années contre les deux autres. La défense de chacun des mis en cause plaidera la non culpabilité de leurs mandants. L'affaire a été mise en délibéré pour la semaine prochaine.