Dans une longue pétition signée de son président Belhadj Maâmar, la Confédération générale du patronat de la wilaya de Tlemcen (CGP) dénonce avec fermeté le non-paiement des situations des entreprises de travaux publics, bâtiments (BTPH), cumulées depuis juillet 2016. «Tout travail mérite salaire. Si l'adage est bien connu, force est de constater que les délais des paiements des acomptes par les différents maîtres d'ouvrages restent un aspect sensible pour l'exécution des marchés publics. L'acompte rémunère un service fait. Le mécanisme des acomptes constitue l'un des instruments qui permet aux entreprises de pouvoir continuer l'exécution des chantiers et de respecter les délais prévus dans leur contrat. De tels mécanismes sont favorables à la trésorerie des cocontractants et permettent également une bonne exécution des marchés». Très en colère, les entreprises confessent que le retard des paiements a affecté fortement la trésorerie des entreprises du BTPH, qui ont été contraintes d'accumuler des retards de paiements concernant les fournisseurs, la main-d'œuvre, ainsi que les cotisations CNAS, Cacobath, Casnos. Ce qui semble persister et ne cesse d'engendrer un impact non négligeable sur le bon fonctionnement de l'exécution des chantiers. Ce qui est ubuesque, c'est que des maîtres d'ouvrage, mauvais payeurs, font dans la provocation en transmettant aux entreprises des mises en demeure. «Alors que les entreprises sombrent de jour en jour dans une crise financière sans précédent, les différentes caisses restent de marbre aux appels de M. le wali qui leur transmis des directives pour ne pas bloquer les comptes des entreprises du BTPH et de ne pas appliquer des majorations concernant le retard des paiements et d'effectuer avec elles des échéanciers de paiement dans ce sens», explique la pétition. Selon le même document, «les dommages causés par ce long retard du non-paiement ont entraîné des difficultés financières énormes aux entreprises, ce qui nous contraint à interrompre nos chantiers dans un délai de 10 jours pour cause d'exception d'inexécution du contrat jusqu'à réception du paiement préalable». Avec toutes ces conditions défavorables, il n'est pas difficile de penser que la faillite de ces entreprises devienne une fatalité structurelle.