Onze ans après sa création, la Caisse de garantie des marchés publics (CGMP) se veut être une réponse appropriée aux besoins des entreprises en matière de cautionnements et de trésorerie. Le secrétaire général de la wilaya d'Aïn Témouchent, M.Keri Azzedine, a présidé une journée d'information animée par le représentant du directeur régional d'Oran de ladite caisse, il y a quelques jours. La manifestation a eu pour cadre la salle de conférences de l'APW. Etaient présents des membres de l'exécutif, des chefs de daïra, des responsables du Trésor, des directions du BTPH, des offices, des maires et quelques représentants d'entreprises. Après une longue expérience, l'orateur a constaté que les missions et prérogatives de la CGMP sont, en toute vraisemblance, très peu connues de la part des entreprises qui continuent à afficher des réticences pour des raisons non exprimées par les chefs de ces dernières. Est-ce l'incompréhension qui est à l'origine du peu d'engouement affiché envers la CGMP ? Se demande-t-il. En, effet, a-t-il noté, « le problème des créances impayées par les administrations publiques et les collectivités locales a constitué une contrainte majeure pour la plupart des entreprises publiques et privées ayant intervenu dans la réalisation de marchés et commandes financées sur le budget de l'Etat». Une situation qui a généré, malheureusement, des retards, voire l'inexécution des travaux facturés par des entreprises de réalisation et autres fournisseurs en l'absence d'un système de garantie et de compensation. L'exposé des motifs que l'orateur a développé montre que «les éléments constituant le constat précité auquel s'ajoute très souvent l'ampleur des montants des marchés publics, entraînent des besoins importants de trésorerie pour les entreprises titulaires de ces marchés, qu'il s'agisse de l'installation de chantier, de l'acquisition des approvisionnements. «En termes de mobilisation de créances pour les marchés publics, l'orateur a précisé que l'une des missions essentielles de la CGMP est «d'intervenir dans le financement des marchés publics afin d'en faciliter l'exécution et de réduire, sinon mettre fin au phénomène récurrent des créances détenues par les entreprises titulaires de marchés publics sur l'Etat, les collectivités locales et leurs démembrements, un phénomène source de litiges et de surcoûts et qui porte atteinte à la crédibilité de l'Etat». La mobilisation de créances s'effectue sous forme d'avances de fonds consenties aux entreprises qui en font la demande en contrepartie du nantissement de leurs marchés. L'objectif assigné est d'assurer l'équilibre entre le physique et le financier des projets inscrits sur le budget de l'Etat, de renforcer la crédibilité du maître de l'ouvrage à même d'honorer les engagements contractuels, d'éviter les arrêts de chantiers et les retards d'exécution.