Le PDG du groupe des Semouleries industrielles de la Mitidja (SIM), Abdelkader Tayeb Ezzraimi, a indiqué que son groupe est " en pourparlers pour la création d'un grand partenariat avec le groupe français Epis-Centre pour la production de céréales, aliments de bétail et même la production de braille ". Un partenariat, a-t-il dit, qui prendra beaucoup d'importance dans l'avenir. Les deux groupes qui entretiennent des relations commerciales, puisque le groupe Epis-Centre approvisionne la Sim en blé, comptent mettre à profit " les relations amicales et de confiance qui animent l'encadrement des deux groupes pour la mise en place d'un partenariat fort et durable en Algérie ", selon M. Ezzraimi. Ce dernier dit compter beaucoup sur la forte expérience de M. Sargis et ses collaborateurs dans le monde des céréales et de la production d'aliments de bétail. Bernard Sargis est producteur et vendeur de céréales, de volailles, et meunier aussi. Pour lui, les Européens ont été frileux dans les investissements en Algérie, notamment dans le domaine de l'agroalimentaire, au point où d'autres pays en ont profité pour nouer des relations. " Il faut nouer des partenariats économiques, financiers et de développement avec des acteurs algériens ", a-t-il affirmé en estimant que le PDG de la Sim a des " visions sur le long terme ", car, dit-il, " nous ne sommes pas des vendeurs d'un jour mais des investisseurs sur le long terme ". Le DG d'Epis-Centre n'a pas manqué de souligner ses visites en Algérie au milieu des années 90, années où le terrorisme avait mis sous embargo tout le pays. Pour lui, "pour avoir visité plusieurs fois l'Algérie durant ces années là, et la comparant à celle d'aujourd'hui, j'imagine alors ce qu'elle sera dans les 5 ou 10 ans à venir". "Je comprends mieux les capacités de l'Algérie à se développer", a-t-il dit. Le groupe Epis-Centre a affiché un chiffre d'affaires 2005-2006 de 964 millions d'euros, contre 997 millions d'euros la campagne précédente. Les activités du groupe sont organisées autour de trois métiers : le métier du grain (400 ME de chiffre d'affaires), le négoce européen qui génère 300 ME de chiffre d'affaires avec sa filiale de négoce Granit, et enfin la transformation qui génère 300 ME de chiffre d'affaires dont 44% grâce à la nutrition animale, 43% la malterie, 11% la meunerie et 2% la boulangerie.