L'association sociale Tiguerniouine du village Akhenak a, à la lecture de la déclaration parvenue à notre rédaction, maille à partir avec l'exécutif de Seddouk, le chef-lieu de la commune. Le document ouvre sur une prise de bec qui aurait eu lieu suite à la ferme opposition exprimée par l'association quant à l'installation d'une centrale d'enrobage de goudron, avec « risques de pollution » encourus, sur une zone qui se chercherait plutôt une vocation agricole, alors que « la zone d'activité de Seddouk est inexploitée ». Dans le sillage de ce premier objet de controverse, c'est tout un réquisitoire qui est dressé et où l'on déplore qu'« aucune inscription au profit de leur village n'est inscrite dans le budget communal » et un état des lieux qui traduit une gestion précaire du quotidien des villageois. Cela va du recours au citernage moyennant payement, du fait qu'« aucune goutte ne coule des robinets des mois durant », à une prise en charge sanitaire réduite à sa plus simple expression (le centre de soins ne fonctionne, note-t-on, que deux demi-journées dans la semaine). Le ramassage des ordures serait, idem, irrégulier. « Des entassements » garniraient de manière continuelle l'entrée du village et « des eaux usées coulent à proximité des habitations et du stade ». L'infrastructure scolaire n'est pas logée à meilleure enseigne : manque d'eau et de tables, murs fissurés, personnel d'entretien en nombre insuffisant… Les représentants du village mettent le doigt sur l'absence d'animation due à l'inexistence d'infrastructures et réclament l'inscription de dotations aux chapitres éclairage public et raccordement au gaz de ville, précisant que « le réseau passe à quelques pas du village ». Autant d'insuffisances que le P/APC de Seddouk rejette en expliquant qu'Akhenak détient sa part dans le plan de développement de la commune autant que les deux autres régions qui forment la commune, à savoir Tibaâmouchine et Takaaâts. « On est allé plus loin avec un PPDR de 50 millions de dinars », nous répond Bougharriou Malek qui précise l'éminence du lancement du projet de réalisation d'un stade de proximité. Concernant le projet controversé de la station d'enrobage, l'APC dit n'avoir pas droit de regard. « Comme pour toute activité classée, nous avons reçu un arrêté du wali pour engager l'enquête de commodo et incommodo. Nous avons fait notre travail sinon nous n'aurions pas compté les doléances de 16 personnes », soutient-il. En réfutant tout simplement les carences soulignées par l'association concernant, entre autres, la longue absence d'AEP, la proximité des rejets d'eaux usées avec les habitations… notre interlocuteur se réjouit plutôt que le ramassage des ordures, bien que limité dans le temps, se fasse régulièrement.