Vendredi, Chebli (w. de Blida) s'est réveillée au son du crépitement régulier des dérailleurs des vélos. Très tôt, le matin-là, le décor a été planté par les organisateurs, avec l'aide précieuse des membres du VCC (Vélo Club Chebli) : banderoles, circuit délimité et forte présence des éléments de la gendarmerie et de la Protection civile. 8h : inscriptions, vérifications et dernières retouches. 9h : départ de la course interligue (de la région Centre) organisée par la ligue cycliste de Blida. Cinq wilayas du Centre ont participé à cet événement sportif : à savoir, Chlef, Aïn Defla, Tipasa, Alger et Blida, qui ont aligné 179 athlètes (dont 13 filles) dans les catégories : école, benjamins, minimes et cadets. Un circuit fermé a été tracé par les organisateurs sur une distance de 1,8 kilomètre que les cyclistes ont parcouru un nombre déterminé de fois : les poussins de l'école n'en ont fait qu'un tour. Les benjamins ont parcouru deux fois cette distance. Les minimes ont pédalé sur 32 kilomètres et les cadets — qui, selon les connaisseurs, n'avaient rien à envier aux seniors de l'équipe nationale — ont gardé un rythme soutenu sur 50 km. Les Poussins de Zaaf, le VCC qui essaie, depuis sa création, il y a de cela quelques petites années, de rallumer la flamme du cyclisme, à Chebli, a participé avec cinq athlètes : le cadet Meridji Zeyd a occupé la 6e place : pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. Méridji Moncef, vice-président de la Fédération algérienne de cyclisme et président de la ligue de Blida, natif de Chebli et issu lui-même d'une famille de cyclistes, était chez lui. Il a organisé et supervisé le déroulement de cette course du début à la fin. L'athlète qui a occupé la plus haute marche du podium vient, pour la catégorie école, de Koléa, pour les benjamins, de Koléa, aussi, pour les minimes, de Dély Ibrahim, et, enfin, pour les cadets, du CCK (El Khemis, Aïn Defla). La course cycliste, à Chebli, a un goût particulier : pour les vieux, c'est la nostalgie du temps où Zaaf Abdelkader, le «casseur de baraques», trônait sur cette discipline, pour les moins vieux (mais pas tout à fait jeunes), c'est le souvenir de Tahar Zaaf, son fils, qui a raflé tous les titres, entre 1960 et 1973, pour les jeunes, c'est l'espoir d'un regain possible de ce sport «chauvinement» cheblaoui.