Deux fleurons de l'industrie algérienne meurent à petit feu dans l'indifférence de ceux qui sont censés les aider à surmonter cette situation difficile. Il s'agit des quatre filiales de l'ex-complexe ENPC et de la Nouvelle verrerie (Nover), appartenant toutes au secteur public. Elles vivent de sérieux problèmes de production et de commercialisation de leur marchandise, en raison de contraintes financières et de l'absence d'accompagnement par les pouvoirs publics. On sait, par exemple, que les unités de plasturgie sont au bord de l'étranglement, n'arrivant même pas à honorer les salaires de leurs travailleurs. Elles souffrent notamment de la concurrence des produits importés, tels que le film agricole et d'autres produits en plastique. Il existe un projet de restructuration de cet ensemble, unique dans l'ouest du pays, mais il tarde à voir le jour pour des considérations inconnues. Quant à la nouvelle verrerie, elle a du mal à commercialiser sa gamme variée de produits comprenant, notamment, l'emballage pour le cosmétique, les médicaments et l'agroalimentaire. L'entreprise a consenti, ces dernières années, de gros investissements pour se mettre au diapason des exigences du marché. Quoi qu'il en soit, il devient urgent pour le gouvernement de se pencher sur la situation étouffante que traversent ces grands complexes industriels.