Réunis, sous l'égide de leur nouvelle association (AMOPREC), des médecins de la santé publique et des spécialistes en cardiologie ont, lors d'une réunion de sensibilisation, tiré la sonnette d'alarme sur les risques et les proportions qu'enregistrent depuis quelques années les maladies cardio-vasculaires qui représentent le premier facteur de mortalité en Algérie. Selon les spécialistes, plus de 50 000 personnes meurent chaque année en Algérie à cause de ces maladies. L'organisation mondiale de la santé (OMS) fait état d'un net accroissement de ces maladies à l'horion 2010. Lors des travaux de cette première journée scientifique, les communicants ont exposé aux 200 invités, notamment des praticiens et spécialistes de la santé, les principales causes de maladies et risques cardio-vasculaires qui constituent un indice révélateur de l'état de la santé publique. C'est ainsi par exemple que le tabagisme, qui est l'un des principaux facteurs de risques en Algérie après l'obésité, le diabète, l'alcoolisme, le stress et le vieillissement de la population, provoque chaque année plus de 50 000 morts. Selon le professeur Mohammedi, « le tabagisme, malgré les dangers qu'il présente en raison du fort taux de nicotine et des 80 autres produits toxiques qu'il contient, sa consommation a dépassé les 27% alors qu'elle a été de 7% seulement. » et d'ajouter : « plus de 15 millions de personnes, soit la moitié de la population, s'adonnent à la cigarette. Sur ce nombre de fumeurs, plus de la moitié ont moins de 25 ans. » Pour diminuer la consommation du tabac dont la nicotine a un effet directe sur le cerveau, le spécialiste plaidera pour son interdiction dans les lieux publics et autres établissements ainsi que le lancement d'une opération de consultation sur le tabac, pour une meilleure prise en charge des fumeurs. Il a également parlé de l'autre aspect très important provoquant des risques de maladies cardio-vasculaires. Il s'agit de l'obésité qui touche 50% de la population algérienne. Selon l'OMS, il existe plus de 300 millions d'obèses à travers le monde dont 12% de la population française et 40% américaine. Pour cette première sortie, l'association des médecins et cardiologues envisage d'organiser à Oran, en 2007, un congrès international sur les maladies cardio-vasculaires. Les travaux ont constitué aussi un éléments de réflexion pour les spécialistes qui ont lancé un message et un appel aux populations et aux décideurs en matière de santé publique pour une prévention et une véritable prise en charge des maladies.