L'APC de Tindouf qui, depuis quelques mois, s'est retrouvée dans une situation de blocage suite au bras de fer qui opposait son président à une opposition devenue majoritaire, est, pourrait-on dire, sortie de l'impasse. Il aurait fallu l'intervention du wali pour mettre un terme au différend qui a opposé sept sur les onze membres de l'assemblée au P/APC qui n'entendait pas se plier au choix de cette nouvelle majorité. Pour rappel, lors de le session extraordinaire du 10 octobre passé, provoquée par les élus de l'opposition, selon l'un des ex-adjoints, « pour sauver cette dernière année du mandat qui nous reste et préparer le terrain à l'équipe qui prendra la relève », l'annulation d'une dizaine d'anciennes délibérations a été adoptée à la majorité. Ces délibérations devenues nulles portaient, en fait, sur la nomination des vices P/APC, des présidents de commissions et de délégué spécial. L'opposition qui voulait passer au 2ème point inscrit à l'ordre du jour de cette session extraordinaire, à savoir : l'élection de nouveaux membres aux postes libérés, s'est heurtée à une fin de non-recevoir du P/APC qui avait levé la séance avant la fin des travaux. Pour ce responsable, il n'était pas question de passer au 2ème point tant que le premier n'a pas été validé par la tutelle. L'opposition dénonce le non respect de l'avis de la majorité et saisit le wali pour l'application de la réglementation. Une vingtaine de jours plus tard, le 29 octobre, le P/APC convoque une assemblée ordinaire pour délibérer de plusieurs points dont, en particulier, le budget supplémentaire. Surprise pour l'opposition qui constate que les délibérations de la session extraordinaire sont restées lettre morte. « Aucune délibération ne se fera tant que le choix de la majorité n'a pas été respecté », décident les opposants et la session ordinaire reste ouverte. Le P/APC tente, à travers un vote secret, de vérifier si la position de certains élus n'a pas changé, mais le résultat confirme, de nouveau, une opposition avec sept membres. Devant cette situation qui risquait de perdurer au détriment de la collectivité, le wali prend les choses en main. Après une réunion avec l'opposition, il a convoqué l'assemblée la semaine passée. On apprendra que l'opposition a eu gain de cause et que de nouveaux adjoints et présidents de commissions ont été élus. Le poste de délégué, suite à une mésentente entre les élus, a été tout simplement supprimé. « Le nouvel exécutif va-t-il, durant les quelques mois qui lui restent d'un mandat de cinq ans, contribuer à une amélioration du cadre de vie ? », s'interrogent de nombreux citoyens.