En prévision de la prochaine assemblée générale extraordinaire qui précédera l'assemblée générale élective prévue en moins d'un mois, l'opposition mouloudéenne, sous la houlette de la Fondation Braham-Derriche, décide de s'organiser. C'est à l'hôtel le Mas du Planteur plus connu sous le nom de l'hôtel Samitel, que la Fondation Braham-Derriche et son président Zoubir Bachi, seule opposition structurée, a invité toutes les factions pour une réunion afin de débattre de la manière de récupérer le MCA et d'introniser à sa tête un président lors de l'AGE qui surviendra sauf retournement de situation à la fin du mois en cours. Ils étaient tous présents, les membres de la Fondation -Braham-Derriche, des anciens joueurs, des membres du directoire, mais aussi des supporters du Mouloudia. D'ailleurs, à l'occasion de cette réunion, les membres ont eu à connaître la fameuse liste de l'AG, qui a été jusque-là la pomme de discorde des différentes tendances qui forment la grande famille du MCA et qui aura son candidat pour la prochaine AGE. Dans la foulée, Adjani informera l'assistance que Chaâbane Lounès, Hamani et Laggoun se sont excusés, empêchés d'assister pour des raisons personnelles. Kasbadji, quant à lui, était en déplacement à Annaba. Pour sa part, le Dr Messaoudi a été retenu par ses obligations professionnelles. Bachi : “Le MCA doit retrouver la légalité” Le premier à prendre la parole fut, bien sûr, l'initiateur de cette réunion, à savoir le Dr Zoubir Bachi, président de la Fondation Braham-Derriche. Pour ce dernier, et afin de garantir la pérennité du MCA, il n'y a d'autres alternatives que de retourner à la légalité, puisque pour ce dernier, la directoire actuel est loin d'être conforme pour prendre les destinées du club. “Aujourd'hui, il est clair, que pour que le Mouloudia dépasse sa crise, il doit impérativement retrouver la légalité. On constate que de nouveaux amendements sont en passe d'être adoptés afin de placer à la tête du club un président d'honneur à vie. Ce qui est grave, c'est que le président d'honneur aura des prérogatives qui dépassent celles du président du MCA est donc capable de convoquer l'AGO et l'AGE quand il le souhaite. C'est aberrant et inconcevable. Une AGO devait être tenue le 19 mai dernier et on se retrouve très loin des délais fixés. Aujourd'hui, il y a une AG extraordinaire qui s'annonce et une AG élective qui en suivra, c'est pour cela que je dis qu'il est nécessaire de se rassembler en tant qu'authentiques mouloudéens et réfléchir ensemble à des perspectives pour sortir notre club de l'impasse et que le club soit gérer comme tous les autres”, dira le Dr Bachi dans son allocution. Adjani : “Un seul candidat pour tous” Puis vint le tour de l'un des anciens membres mouloudéens et membre du directoire présent dans la salle, à savoir El-Hadj Adjani. Ce dernier abondera dans le sens de Bachi en réclamant plus d'union, mais insiste pour qu'il y est un seul candidat à la prochaine AGE. “Il n'est jamais trop tard pour bien faire. Seulement, on doit travailler tous ensemble la main dans la main.” Bachi a évoqué les nouveaux amendements, je dirais que seule l'assemblée générale est habilitée à modifier les amendements. Il y aura une AGE qui se tiendra prochainement et dans cette optique, nous tous on doit avoir un seul candidat qu'on soutiendra tous et qui sera capable de mener à bien le bateau mouloudéen, de tous les Mouloudéens sans exception. Il faut absolument laisser de côté les rancunes personnelles et penser à l'intérêt du Mouloudia. Asloune : “Notre club est en danger” Tout le monde est unanime, la crise qui secoue le MCA et qui perdure depuis des années doit à présent cesser. Les initiateurs de cette réunion étaient aussi porteurs d'un nouveau projet pour le Mouloudia. Pour eux, le MCA traîne aujourd'hui un “boulet”, allusion faite au directoire. “Nous avons un projet d'avenir pour le club. Ce à quoi on a réfléchi, mais avant, le club doit d'abord retrouver la légalité afin de professionnaliser le club et aller vers une Spa. On va préparer les premières bases de cette nouvelle organisation, tout en respectant les idées des uns et des autres. Notre club est en danger et il faut le sortir de cette crise latente et pour se faire, il faut rester solidaires loin des luttes intestines”, ajoutera le vice-président de la fondation, Asloune. Mais ce que craint beaucoup plus les membres réunis à l'hôtel Samitel, ce sont les blocages qui pourraient survenir. “À chaque fois, on se retrouve face à des blocages qui nous barrent la route”, dira Bachi. Mais pour Adjani, rien ne peut bloquer la volonté de la majorité, “Il n'y aura aucun blocage. Personne ne peut contre la majorité qui souhaite le changement, mais dans le cas où on tenterait un quelconque blocage, chacun prendra ses responsabilités”, a-t-il ajouté. Azef : “Il faut s'unir” L'ancien président du Mouloudia, Halim Azef, a répondu présent à l'invitation de la Fondation Braham-Derriche et a tenu à intervenir afin d'appeler à son tour tous les Mouloudéens à l'union. “C'est avec un grand plaisir que j'ai répondu présent à l'invitation de la fondation. Si je suis ici avec vous, c'est pour demander plus de solidarité entre les différentes tendances. Me revoilà parmi la famille du Mouloudia pour un seul objectif, celui de remettre le club dans la légalité, malgré les tiraillements qui persistent sur le terrain”, a-t-il dit. Zenir : “On doit se secouer les uns les autres” Pour l'une des figures les plus emblématiques du MCA, Abdelouahab Zenir, farouche opposant de l'actuelle équipe dirigeante qu'il n'a pas hésité à fustiger, pense que le moment est venu pour changer les choses. “C'est bien que toutes les tendances soient aujourd'hui réunies sous un même toit afin de débattre de la manière avec laquelle il faut sortir le Mouloudia de sa crise. Aujourd'hui, il est clair que par devoir envers ce grand club, on doit se secouer les uns les autres pour redonner au MCA la place qu'il mérite et mettre à sa tête un président élu que choisiront tous les Mouloudéens. Cela permettra, entre autres, au MCA de retrouver la légalité. Une chose est sûre, on fera tout pour réussir, on ne va pas baisser les bras”, dira pour sa part Zenir. Maârif dénoncé La réunion structurée par la Fondation Braham-Derriche était aussi un signe fort en direction de Rachid Maârif qui, pour la plupart, fait la pluie et le beau temps au sein du club. Ceci même si pour les membres présents, Maârif ne fait que la pluie : “Qui a dit que Maârif fait le beau temps. Il n'a jamais fait de beau temps au Mouloudia depuis qu'il est arrivé. Avec lui, on eu droit qu'au mauvais temps et à une crise qui perdure. C'est lui qui est derrière tous ces déchirements, lui qui veut mettre le Mouloudia dans un musée. Le Mouloudia appartient à tous les Algériens et nul n'a le droit de l'accaparer où du reste le mettre dans un musée.” Ce fut aussi une occasion pour charger l'actuel directoire et son allégeance pour Maârif. À noter qu'à un moment de la réunion, les débats se sont passionnés quand d'autres intervenants se sont exprimés avec ardeur sur la situation du club. Ces derniers aussi ont pointé un doigt accusateur vers Maârif qui, selon eux, incarne le mal du Mouloudia. Pour apaiser quelque peu une atmosphère électrique, les organisateurs ont tous appelé à l'union sacrée pour empêcher les projets de Maârif de l'équipe qu'il appuie depuis Rome. En somme, au Mouloudia le moment est pour la solidarité et l'union puisque aujourd'hui, tout le monde est d'accord pour mettre un terme à la gestion du directoire et à la mainmise de Maârif. Enfin, lors de cette réunion, la DJS aussi était critiqué pour ses prises de parties par les présents. Chérif M.