Oui au FLN, nous nous accaparons fièrement le président Bouteflika. Et celui qui touche à n'importe quel militant au FLN, cadre ou de la base, je m'érigerai devant lui pour le protéger», a menacé, hier à Annaba, Djamel Ould Abbès, Ahmed Ouyahia sans le nommer. Devant la salle archicomble du Théâtre régional de Annaba, le secrétaire général est revenu sur l'importance historique de son parti, exhibant une copie de la dernière page des Accords d'Evian. «Lorsque la France a reconnu sa défaite face à la résistance algérienne, elle était obligée de discuter avec ses adversaires du FLN autour d'une table à Evian. Et c'est le grand Krim Belkacem qui, face à Louis Joxe (France), avait signé la fin de la guerre le 18 mars 1962 pour la partie algérienne et représentant des moudjahidine du FLN. Ainsi, au FLN, nous ne sommes pas complexés, c'est aux autres partis de l'être (RND, ndlr)», s'enorgueilli le vieux médecin devant une assistance désintéressée, composée majoritairement de sidérurgistes d'El Hadjar et employés du port de Annaba. Après avoir énuméré les statistiques de ses listes de candidats et leur niveau intellectuel, Ould Abbès, d'une voix à peine audible, a rappelé que le programme du FLN est : la gratuité des soins, de l'éducation et des logements sociaux. Avant de quitter la scène, il a loué les mérites de Boudjema Talai qui, selon lui, est porteur d'espoir pour la ville de Annaba. «S'il n'était pas compétent, il n'aurait jamais pu gérer deux ministères à la fois. Etre à la tête de la liste des candidats FLN à Annaba est un bon signe pour la wilaya, d'autant plus qu'elle est sa ville natale», a conclu Ould Abbès.