Depuis ce dernier dimanche, la campagne électorale pour le compte des législatives 2017 est ouverte. A Annaba, dix listes de candidats de partis politiques et deux autres listes indépendantes se sont alignées au point de départ de la course aux huit sièges à la députation mis en compétition dans les 12 communes de la wilaya. A l'instar donc de toutes les villes et localités du pays, Annaba s'est animée dès dimanche dernier avec l'affichage de toutes les listes placées en des lieux véritablement stratégiques des communes, localités et agglomérations. Les membres locaux de la Haute instance indépendante de surveillance des élections ont annoncé avoir enregistré deux infractions. Elles seraient liées à la pose sauvage des petites affiches sur les murs des places publiques, ronds-points, façades de mosquées. Même les enceintes des établissements scolaires et ceux de la santé y compris les arbres n'ont pas été épargnés. Au niveau des nombreuses permanences implantées dans des habitations individuelles et autres garages, les posters, affiches et photos de candidats sont nombreux. Les supporteurs de différents clubs sportifs sont de la partie pour ou contre telle ou telle autre liste de candidats. Notamment les supporteurs du club local candidat malheureux à l'accession de ligue Mobilis 2. Dimanche, à l'issue de la cérémonie de présentation des candidats de la liste FLN, Baha Eddine Tliba, candidat pour être reconduit député d'Annaba, a été pris à partie par des citoyens des deux sexes et de tout âge. C'était à proximité du siège de la mouhafadha FLN sur le Cours de la Révolution. Ce député sortant, candidat à un 2e mandat grâce à la complicité du SG du FLN Djamel Ould Abbès a dû fuir pour échapper à ce qui paraissait être une furia populaire. Par sa présence, il a joué le rôle de trouble-fête. Jets de pierre, insultes et tentatives d'agression ont caractérisé les abords de la représentation locale du FLN d'Annaba. Il a fallu l'intervention du service d'ordre pour ramener le calme. Ce personnage mis au ban par la population pour son opportunisme avait été élu en 2012 sous la casquette du FND qu'il a, aussitôt, quitté pour rejoindre le FLN. Depuis, à de très rares occasions (visite du Premier ministre), qui lui servaient pour se mettre en évidence, ce promoteur immobilier qui roule carosse avec gyrophare et matricule autre que règlementaire, n'a plus donné signe de vie. Et si ses interventions à l'Assemblée populaire nationale se comptent sur les doigts d'une seule main durant tout son mandat, il n'a jamais assisté à une session APW. Contrairement à ses sept autres pairs de l'APN, il n'a jamais participé à une quelconque visite de travail ministérielle et encore moins celle de terrain effectuée par le wali pour s'inquiéter de la situation des populations. Pour ce faire élire en 2012, il avait investi plus de 30 millions DA. Un grand travail de proximité pour mieux sensibiliser les électeurs attend la tête de liste Boudjema Talai, ministre candidat FLN. Une chose est certaine Talai Boudjema jouera le rôle de conducteur d'une remorque chargée de candidats majoritairement non représentatifs. Bien que sa candidature ait été bien accueillie par la population d'Annaba, Talai aura la lourde charge de redorer le blason terni du FLN à Annaba. Cela semble être très difficile non seulement au regard de la présence de Tliba sur la liste FLN, mais également celle d'un autre candidat dont la seule qualité est d'être bien pistonné en haut lieu. Et comme si ces aprioris ne suffisaient pas, tous les tableaux d'affichage des listes de candidats ont été tagués. Des propos d'une extrême violence stigmatisant principalement Tliba ont été inscrits à la peinture rouge. Si les tagueurs activent la nuit, les réseaux sociaux font feux de tout bois au titre de soutien des différents candidats. N'était ces perturbations causées par le candidat FLN, ce début de campagne électorale des législatives 2017 se déroule dans le calme, la discipline et le respect des dispositions de la loi en la matière. Partisans ou indépendants, les autres candidats continuent de battre la campagne, en vue du scrutin du 4 mai. Les meetings des partis politiques engagés dans la course pour décrocher le maximum des huit sièges de l'APN à Annaba se multiplient. Les rencontres de proximité dans les quartiers et cités à forte concentration de population sont privilégiées.