Le deuxième tour de l'élection présidentielle française dimanche 7 mai opposera deux candidats aux visions radicalement opposées - l'ouverture contre la fermeture- en particulier sur les questions de politique étrangère. Voilà ce qu'ils proposent sur les principaux dossiers. Europe Le candidat d'En Marche ! veut relancer l'Europe en proposant des «conventions démocratiques» dans les 27 Etats à la fin de l'année 2017. Des sortes d'Etats généraux, dont les recommandations serviraient de base à un «nouvel élan européen» avec les pays volontaires. Il souhaite attribuer à la zone euro un budget, un parlement et un ministre de l'Economie. OTAN Macron ne souhaite pas remettre en cause la place au sein du commandement intégré de l'OTAN mais ne soutiendra pas de nouveaux élargissements de l'Alliance. Objectif : limiter les interventions de l'OTAN en dehors de sa zone géographique aux seuls cas où les intérêts de la France sont directement concernés. Afrique et monde arabe Si le Maghreb et l'Afrique sont pour Macron des «partenaires privilégiés», il compte aussi «multiplier les canaux de dialogue avec d'autres partenaires». Avec la Russie, la Turquie ou les pays du Moyen-Orient et du Golfe, il ne souhaite pas que l'Europe ferme la porte à la Turquie. «Notre pays doit retrouver sa place au Moyen-Orient, en particulier pour accompagner la résolution de la crise syrienne.» Sur le dossier syrien, il s'est dit en faveur d'une intervention militaire française sous l'égide de l'ONU si la responsabilité du régime de Bachar Al Assad dans l'attaque chimique d'Idleb est établie. Selon lui, Bachar Al Assad ne doit pas constituer «un préalable à toute décision». Emmanuel Macron entend privilégier le dialogue politique tout en refusant de laisser «les Etats-Unis et la Russie, qui sont par ailleurs profondément opposés, décider du sort de la Syrie». Aussi à son agenda international : la poursuite de l'ouverture vers l'Iran devra se poursuivre, «si l'accord nucléaire de 2015». Sur la question palestinienne, il estime que «la sécurité d'Israël est pour nous un principe intangible, de même que la légitimité de l'Etat palestinien». Il s'est prononcé en faveur d'une solution à deux Etats à condition que les négociations soient relancées. Il s'est en revanche positionné contre la reconnaissance unilatérale de la Palestine, contre le mouvement Boycott, désinvestissement, sanctions (BDS), selon lui une «méthode antisémite». La crise en Libye est essentiellement abordée sous l'angle des réfugiés, avec toujours l'Europe en levier d'action afin «de stabiliser la Libye et de juguler ainsi les trafics d'êtres humains qui provoquent des drames insupportables en Méditerranée».