Pour faire face à la saturation des lieux de sépulture, dix nouveaux cimetières seront ouverts dans différentes communes de la capitale. Le projet est considéré comme l'unique issue devant faire face à la saturation des anciens cimetières, tels que El Kettar, qui, faut-il le rappeler, est complètement saturé. Déjà dans les années cinquante, les autorités coloniales jugeaient impératif de le fermer. Aujourd'hui, les familles ont souvent recours aux anciennes tombes pour enterrer leurs défunts. L' ouverture des tombes au cimetière d'El Kettar laisse des amas de terre dans les endroits les plus escarpés du cimetière, que les agents de l'EGPFC (Etablissement de gestion des pompes funèbres et des cimetières) déblaient et dégagent. Il faut dire que depuis la réorganisation de cet Etablissement, la gestion des cimetières est devenue plus opérante. L' entretien se fait de manière régulière et permanente, si bien que les lieux de sépulture ont retrouvé un état d'hygiène longtemps souhaité. La création de nouveaux lieux de sépulture répond donc à un besoin réel, notamment avec la construction de nouvelles cités d'habitation dans différentes localités de la capitale. Ces nouveaux cimetières totalisent, d'après le directeur de l'EGPFC, M. Djoudi, une superficie de 42 hectares. «Ces cimetières, dont les études ont été finalisées, seront implantés dans les communes de Hammamet, Ouled Fayet, Aïn Benian, Draria, Douéra, Mahelma, Bordj El Bahri, Aïn Taya et Tessala El Merdja. Ces nouveaux cimetières seront en mesure d'offrir des lieux de sépulture pour plusieurs décennies», assure-t-il. Signalons, que certaines communes de la capitale sont totalement dépourvues de cimetières, à l'instar de Bordj El Bahri, où les habitants ont depuis toujours inhumé leurs défunts dans les cimetières des communes limitrophes. Le projet de création d'un cimetière à Bordj El Bahri a été accueilli avec satisfaction par les citoyens de la commune, qui n'auront plus à demander des autorisations spéciales d'inhumer. «Les habitants de Bordj El Bahri enterrent leurs défunts dans les cimetières de Sidi Dris, dans la commune de Bordj El Kiffan, dans celui de Bousaqloul, à Aïn Taya, où encore dans le cimetière d'El Gadhia, dans la commune de Rouiba. Dans la plupart des cas, les autorités locales de ces communes refusent d'accorder des autorisations d'inhumer pour cause de saturation. Avec la création de ce cimetière de Bordj El Bahri, un problème de taille sera réglé», confie un habitant de cette commune. Il fut un temps où la gestion des cimetières était confiée aux collectivités locales, mais celles-ci ont montré leur incapacité. L' avènement d'une nouvelle forme de gestion mise en œuvre par l'EGPFC a rendu à ces lieux de sépulture leur sacralité. La réorganisation de l'Etablissement a permis de régler nombre de problèmes.