Organisée conjointement par la Chambre de commerce et d'industrie, Sidi R'ghiss, et la direction de l'industrie et des mines d'Oum El Bouaghi, jeudi dernier, la rencontre sur la mise à niveau des entreprises n'a pas drainé le nombre escompté pour amener les sociétés à rebondir et à devenir compétitives sur le marché national. La journée s'est déroulée au sein de la pépinière de Aïn Beida, en présence des responsables des entreprises intéressés par le dispositif servant à décrocher la certification Iso et se mettre au diapason des évolutions connues par le secteur industriel au niveau continental et aussi international. C'est dans cet ordre d'idée que fut invité le directeur général de Sociad, un organisme chargé d'accompagner les entreprises pour se mettre à niveau, ou plus précisément se moderniser. Gérard Lambret, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a expliqué longuement pourquoi nos entreprises, petites ou moyennes, tardent à décoller malgré les facilités accordées par l'Etat. Il s'est attardé sur les lenteurs bureaucratiques qui freinent l'élan des plus tenaces parmi les industriels. En tout état de cause, il faut prendre son destin en main pour être compétitif, si l'on croit en ses possibilités. Le directeur de Sociad, dont le siège est implanté à Alger, s'est étalé aussi sur les recommandations qu'il faut adopter pour amener son entreprise à l'éligibilité, ce qui lui ouvre droit à certains privilèges, dont des aides de l'Etat. «Il faut encaisser l'échec pour encaisser les chèques», a encore dit M. Lambret, avec un jeu de mots. Au niveau de la wilaya d'Oum El Bouaghi, seules 10 entreprises ont bénéficié du programme de mise à niveau, ce qui classe la wilaya en bas du tableau à l'échelle nationale. Rachid Brihoum, chargé d'affaires auprès de Sociad, reconnaît néanmoins qu'il faut instaurer une certaine culture pour amener les chefs d'entreprise locaux à opter pour la modernisation de leur entreprise. La région d'Oum El Bouaghi, étant à vocation agro-pastorale, semble peu disposée à entrer de plain-pied dans l'ère industrielle moderne. Elle continue à clopiner, pour ne pas dire reculer, dans le domaine industriel, à l'heure où d'autres wilayas ont pris le taureau par les cornes. Peut-être que la journée d'information sur les bienfaits de la mise à niveau qu'on doit à la Chambre de commerce et d'industrie d'Oum El Bouaghi galvanisera les petites et moyennes entreprises implantées dans les zones industrielles et les zones de dépôt de la wilaya.