Fidèle à ses traditions, l'Association blidéenne des omnipraticiens libéraux a organisé récemment, à la salle des conférences de l'Institut du rein du CHU Franz Fanon, la troisième journée de formation continue. Un rendez- vous de haute qualité scientifique, puisqu'il a réuni de grands spécialistes en médecine de la région Centre et que les praticiens ne ratent pour rien au monde, même s'il se déroule un vendredi, jour de repos hebdomadaire. Comme à chaque fois, de nombreux médecins venus de plusieurs régions du pays (Constantine, Tipasa, Aïn Defla, entre autres) assistent à cet événement, qui, pour enrichir ses connaissances, qui pour rencontrer un collègue perdu de longue date. «Nous présentons à nos praticiens des thèmes qui sont en rapport avec la pratique médicale quotidienne et la conduite à tenir devant telle ou telle pathologie», explique Dr Djaouida Chaban Sari, présidente de l'association. Et d'ajouter : «Pour cette année, outre le diabète et l'hypertension artérielle, nous avons programmé deux communications, l'une portant sur le cancer de l'estomac (Pr Badji), et l'autre sur le cancer colorectal (Dr Layada).» Le choix de ces pathologies est justifié, selon notre interlocutrice, par une réalité sur le terrain, que les spécialistes en médecine doivent juguler. Dr Sari rappellera que le cancer du côlon rectal constitue l'une des premières causes de mortalité en Algérie. La communication du professeur Naïma Adjroud a retenu plus particulièrement l'attention de l'assistance, puisqu'elle a porté sur les urgences hypertensives et qu'elle a été suivie d'un riche débat entre les médecins présents. Pour l'oratrice, il est souvent fait l'amalgame entre une urgence hypertensive et une poussée hypertensive. «L'on parle d'urgence hypertensive lorsqu'il y a des chiffres de pressions qui augmentent au-delà de 180 mm Hg pour la systolique et 120mm Hg pour la diastolique, accompagnés d'atteinte d'un organe», souligne l'ex-chef de service de cardiologie à l'hôpital militaire de Aïn Naadja. Pr Adjroud enchaînera pour dire que très souvent, la conduite à tenir par les médecins qui reçoivent ces malades dans le cadre des urgences médicales n'est pas adaptée et n'est pas toujours adéquate. Quant aux paramètres qui font que la tension monte à n'importe quel moment, Pr Adjroud dira : «La pression artérielle n'est jamais identique d'un moment à un autre». Et d'ajouter : «A chaque fois qu'un patient s'énerve ou fait des efforts importants, manifestement sa tension va monter.» Ceci étant, comme elle le souligne, il faut qu'elle reste dans des valeurs acceptables. Le stress, l'excès de sel dans l'alimentation, sont autant de facteurs qui font augmenter la tension artérielle. «Au-delà de 50 ans, il est essentiel de s'astreindre à une hygiène de vie saine», préconise la spécialiste en cardiologie». Et d'ajouter : «La tension artérielle est un facteur de risque qui tue en silence.» «Les Etats dépressifs» (Pr Belaïd) ; «Les infections urinaires hautes et basses» (Pr Adjali) ; «Les gonarthroses» (Pr Haouichat) ; «Les rhino-sinusites» (Pr Cheknane) ; «La rhinite allergique et l'asthme» et enfin «Le diabète et le Ramadhan» (Dr Aouiche) ont été les autres thématiques débattues au cours de cette journée. Rappelons que plusieurs laboratoires pharmaceutiques ont participé activement à la réussite de cette manifestation scientifique, qui a été clôturée vers 17h30 par une tombola.