L'Algérie, confrontée depuis 2014 à une crise financière, occupe le 15e rang africain en matière d'attractivité pour les investisseurs, selon l'édition 2017 de l'Indice d'attractivité de l'Afrique publiée mercredi dernier par le cabinet britannique d'audit financier Ernst & Young, l'un des leaders mondiaux de l'audit. En 2016, le pays occupait la 16e place sur ce même baromètre. Introduit en 2016, l'Indice d'attractivité de l'Afrique (Africa Attractiveness Index) mesure l'attrait relatif des investissements des économies africaines sur la base d'un ensemble de critères ciblés à court et long termes. Cette dernière édition évalue les progrès réalisés dans les domaines de la gouvernance, la diversification, les infrastructures, les opportunités d'affaires et le développement humain, ainsi que la résilience des économies dans le contexte des pressions macroéconomiques actuelles. Selon l'édition 2017 de l'Indice d'Attractivité de l'Afrique (IAA), le Maroc est l'économie la plus attractive pour les investisseurs sur le continent noir. D'après le rapport, le Maroc arrive en tête devant le Kenya et l'Afrique du Sud, qui occupent la deuxième place ex æquo. La quatrième position revient au Ghana. Aucun pays d'Afrique du Nord ne figure dans le top 10 des destinations africaines les plus attractives pour les investissements directs étrangers (IDE). En effet, le voisin tunisien pointe à la 13e place. En termes de part de marché du flux mondial d'IDE, l'Algérie, qui arrive à la 10e place, a enregistré en 2016 une croissance de 30,8% des projets d'IDE par rapport à 2015, selon l'étude «Attractiveness Program Africa» publiée par le cabinet d'audit Ernst & Young. En 2016, le pays a attiré 17 projets d'IDE contre 13 en 2015. L'Algérie a été devancée néanmoins par la Tunisie (9e) avec 18 projets d'IDE. Ce classement a été dominé par l'Afrique du Sud qui a attiré 139 projets d'IDE, suivie par le Maroc (81) et l'Egypte (79). Selon ledit rapport, l'Afrique du Sud, le Maroc, l'Egypte, le Nigeria et le Kenya ont attiré à eux seuls plus de 58% des projets d'IDE en 2016. Globalement, les investissements en capitaux en Afrique ont augmenté de 31,9% en 2016, après une plongée en 2015. Le montant des investissements par projet atteignait 139 millions de dollars l'année dernière, contre 92,5 en 2015. Cette progression a été surtout boostée par plusieurs projets à forte intensité capitalistique dans les secteurs de l'immobilier, de l'hôtellerie, du transport et de la logistique, a expliqué le rapport en notant que la part du continent dans les flux mondiaux de capitaux étrangers s'est établie à 11,4%, contre 9,4% en 2015.