Le nombre d'investissements directs étrangers (IDE) en Algérie a reculé de 18,8% en 2014 par rapport à 2013, selon le rapport "EY's attractiveness survey Africa 2015" du cabinet américain Ernst & Young et cité par le journal électronique spécialisé Alhubeco qui se réfère au rapport "EY's attractiveness survey Africa 2015 Making choices". Le cabinet constate donc une régression des IDE en Algérie et en Tunisie, alors que le Maroc et l'Egypte semblent tirer leur épingle du jeu, puisque le gros des investissements étrangers pour la région Afrique du Nord sont accaparés par ces deux pays. L'Egypte, malgré la situation d'insécurité et d'instabilité politique y régnant, a vu ses IDE augmenter de +61,4% et le Maroc de 52,3%. Et si la baisse pour l'Algérie a atteint, selon Ernest & Young, près de 19%, pour la Tunisie la situation est encore plus catastrophique. Notre voisin de l'Est a vu ses IDE baisser de 42,1% EN 2014. Pour revenir au cas de l'Algérie, le cabinet international relève, dans son rapport 2015, que les projets investis en Algérie représentent une part de 1,8% seulement par rapport aux IDE du continent africain. D'après le même document, les entrées de capitaux étrangers en Algérie ne représentent que 0,4% du total des capitaux à destination du continent africain, alors que la part des emplois créés à travers ces projets ne dépasse pas les 1,1%. Le cabinet note, à ce sujet, que l'Algérie est loin de profiter de la reprise de l'Afrique du Nord dans la hausse des IDE en Afrique, où 165 projets ont été implantés en 2014, contre 135 en 2013, avec une progression de 22,2%. Ernest & Young n'est, d'ailleurs, pas le seul cabinet de consulting à avoir mis en exergue cette tendance à la baisse des IDE en Algérie ces dernières années. Anima Investment Network signalait, en effet, récemment, dans un rapport publié à l'occasion de la première édition du Forum Hub Africa, sur les investissements directs étrangers dans 5 pays dont l'Algérie, une stagnation depuis 2011 pour l'Algérie des IDE (1,519 milliards d'euros). À l'opposé de la situation en Algérie, des pays africains aux économies plus modestes attirent de plus en plus d'investissements directs étrangers, à l'image de l'Ethiopie avec une hausse de 88,2% entre 2013 et 2014. L'Algérie occupe la peu enviable 147e place sur 189 pays dans le classement effectué par "Doing Business" de la Banque mondiale, qui mesure la réglementation des affaires et son application effective. H. S