Un espace vert a été carrément transformé en annexe pour un commerce qui n'en est pas à son premier piétinement. Les habitants de cette cité se plaignent, surtout, d'un kiosque qui cumule, à lui seul, toutes les atteintes à leur environnement immédiat. La cité Okba Ibn Nafaâ, point de rencontre de plusieurs agglomérations résidentielles et lieu de passage vers le siège de la wilaya, est affectée depuis peu par les dépravations et la dégradation du cadre de vie. Si la récente opération de ravalement des façades a déjà donné des résultats, il n'en est pas de même pour celle, tant espérée, concernant le ramassage des ordures ménagères. On y a même improvisé des décharges publiques et des pissotières non loin des deux plus importants lycées du chef-lieu de la wilaya, en l'occurrence Rebbahi Nouar et Abou Mouhadjir Dinar. Un espace vert a été carrément transformé en annexe pour un commerce qui n'en est pas à son premier piétinement. Les habitants de cette cité se plaignent, surtout, d'un kiosque qui cumule, à lui seul, toutes les atteintes à leur environnement immédiat. «On ne sait pas si une telle activité est permise devant une structure pédagogique, située à moins de dix mètres de ce commerce autour duquel planent plusieurs doutes quant à certaines activités exercées de jour comme de nuit», a laissé entendre un cheminot à la retraite. Si notre premier interlocuteur a exprimé allusivement son inquiétude par rapport à ce commerce qui cache mal ce qu'il y a de plus grave, son compagnon a préféré dire les choses sans détour, pour dénoncer et l'implantation d'un café-kiosque à proximité des deux établissements scolaires et les activités douteuses auxquelles s'adonnent certains de ses abonnés. «Nous sommes devant un phénomène des plus inquiétants et je vous invite à constater vous-mêmes les rapports des lycéens avec les vendeurs de psychotropes et autres produits aux effets euphorisants», a-t-il asséné, tout en demandant que son nom ne soit pas porté sur le journal. Pour avoir raté de justesse la première livraison d'un petit paquet de gaufrettes contenant un morceau de drogue remis à un élève, nous n'avions pas à nous plaindre du contretemps, puisque d'autres opérations du genre suivront, et c'est un lycéen qui nous mènera vers le lieu, où des joints sont fumés par l'acquéreur du paquet presque publiquement. C'est à partir de ce même kiosque, devenu par la force des choses un lieu de rencontre de plusieurs personnes douteuses et des repris de justice que furent programmées plusieurs casses à la cité Rebbahi et autres quartiers limitrophes. Pis encore, on s'y plaint de l'apparition de réseaux spécialisés dans le détournement des mineures, le tout à partir de ce mini-commerce aux conséquences néfastes.