Le président américain, Donald Trump, est depuis hier en Arabie Saoudite, son premier voyage à l'étranger. A cette occasion, l'annonce par la Maison- Blanche de contrats de ventes d'armements à Riyad. L'agence officielle saoudienne SPA a fait état de 34 accords dans des domaines aussi divers que la défense, le pétrole et le transport aérien, sans cependant fournir de montant total. Mais le compte Twitter du sommet de Riyad a cité un chiffre de 280 milliards de dollars, restant assez vague sur les secteurs concernés. Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a pour sa part évoqué un accord de 109 milliards de dollars de ventes d'armes qu'il a présenté comme «l'accord d'armements le plus important de l'histoire des Etats-Unis». A celui-ci, s'ajoutent 250 milliards d'investissements commerciaux, a-t-il précisé sur Twitter. Réduire les «menaces» de Téhéran Les équipements de défense visent à soutenir «la sécurité à long terme» de l'Arabie et de la région du Golfe «face aux menaces iraniennes», a précisé un responsable de la Maison-Blanche. Cette annonce est intervenue le jour de la réélection du président iranien, Hassan Rohani, un modéré, partisan de l'ouverture de son pays au monde. L'Arabie Saoudite, majoritairement sunnite, considère l'Iran, puissance chiite, comme son principal rival au Moyen-Orient. Les deux pays s'opposent, notamment, sur les théâtres des conflits en Syrie et au Yémen. La Maison-Blanche a précisé que les contrats militaires allaient renforcer la capacité du royaume à «contribuer aux opérations de contre-terrorisme à travers la région», ce qui «réduira le fardeau» pour l'armée américaine. Washington compte ainsi voir Riyad jouer un plus grand rôle dans la lutte contre les groupes djihadistes, comme le groupe Etat islamique (EI) et Al Qaîda. Aujourd'hui, le président américain prononcera, à Riyad devant une cinquantaine de dirigeants de pays musulmans, un discours soulignant ses «espoirs » pour une «vision pacifique» de l'islam. «J'exprimerai la position du peuple américain de manière franche et claire», a promis D. Trump dans son allocution hebdomadaire, diffusée vendredi soir. Après l'Arabie Saoudite, le président américain est attendu en Israël, dans les Territoires palestiniens, au Vatican, à Bruxelles et en Sicile pour les sommets de l'Otan et du G7, où les alliés européens de Washington seront en quête d'engagements clairs.