Visite n Le président américain Donald Trump a débuté ce samedi en Arabie saoudite, où il doit prononcer un discours attendu sur l'islam, espérant un répit après une semaine de révélations accablantes à Washington. Air Force One a atterri peu avant 10h (7h GMT) dans la capitale saoudienne où M.Trump, accompagné de son épouse Melania, a été accueilli en grande pompe par le roi Salmane sur le tapis rouge. M.Trump a été accueilli à sa descente d'avion par le roi Salmane, qui a aussi serré la main à son épouse Melania. Si ses prédécesseurs réservaient traditionnellement leur premier déplacement à leur voisin direct - Mexique ou Canada -, l'ex-magnat de l'immobilier a, lui, choisi la monarchie pétrolière saoudienne, première étape d'un long périple qui s'achèvera en Europe. La méfiance des pays sunnites du Golfe vis-a-vis de Barack Obama était notoire. A l'instar d'Israël, l'Arabie saoudite et ses alliés ont salué chaleureusement l'élection de M. Trump. Le roi Salmane a appelé à «un nouveau partenariat» entre les Etats-Unis et les pays musulmans, dont nombre de dirigeants seront présents dimanche à Riyad. «Il aura un message plus dur sur l'Iran (le grand rival chiite, ndlr), il ne leur fera pas la leçon sur la démocratie et les droits de l'Homme et il sera applaudi», résume Philip Gordon, du Council on Foreign Relations. «Mais la véritable question est de savoir ce qu'il leur demandera et ce qu'il peut espérer obtenir». La Maison-Blanche appelle de ses vœux une implication plus forte des pays du Golfe dans la lutte contre ceux que Donald Trump qualifie de «terroristes islamiques radicaux». Demain dimanche, le président américain prononcera à Riyad devant une cinquantaine de dirigeants de pays musulmans un discours soulignant ses «espoirs» pour une «vision pacifique» de l'islam. «J'exprimerai la position du peuple américain de manière franche et claire», a promis M. Trump dans son allocution hebdomadaire diffusée vendredi soir. Il y a huit ans, son prédécesseur Barack Obama avait, depuis Le Caire, appelé à un «nouveau départ» entre les Etats-Unis et les musulmans à travers le monde, «un départ fondé sur l'intérêt mutuel et le respect mutuel». La visite de M. Trump devrait aussi donner lieu à des annonces de contrats d'armement chargés de promesse pour l'industrie américaine. «L'énorme point d'interrogation à garder en tête si l'Arabie saoudite signe des contrats pour un total de 100 milliards de dollars, est de savoir comment ils pourront régler la facture, avec les prix actuels du pétrole», tempère Bruce Riedel, ancien de la CIA aujourd'hui analyste à la Brookings Institution. Son périple le mènera ensuite en Israël, dans les Territoires palestiniens, au Vatican, à Bruxelles et en Sicile pour les sommets de l'Otan et du G7 où les alliés européens de Washington seront en quête d'engagements clairs. R. I./Agence n Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a désigné le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, pour le représenter au Sommet des pays arabes et musulmans, qui se tiendra demain à Riadh (Arabie saoudite), indique aujourd'hui la présidence de la République dans un communiqué. "En réponse à l'invitation qu'il a reçue du Serviteur des deux Lieux Saints de l'islam, Sa Majesté le Roi Selmane Ben Abdelaziz Al Saoud, Son excellence Monsieur Abdelaziz Bouteflika, président de la République, a désigné Monsieur Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la Nation pour le représenter au Sommet des pays arabes et musulmans qui se tiendra le 21 mai 2017 à Riadh", précise la même source. Le président du Conseil de la nation sera accompagné par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra.