L'EPSP de Sidi Marouf a proposé, jeudi dernier, aux médecins affectés aux consultations médicales dans leurs différentes structures un débat scientifique autour du «Diabète et le Ramadhan» à l'approche du mois du jeûne, pour les initier aux dernières recommandations dans ce domaine. En présence de nombreux praticiens généralistes, Dr Bouab Diaeddine, spécialiste en diabétologie et endocrinologie, a présenté ces recommandations sous forme d'un large aperçu sur le diabète pour enfin conclure que «malgré la tolérance de la religion, un nombre non négligeable de patients va s'obstiner à jeûner». L'intervenant a rappelé que l'université Al Azhar, en Egypte, l'une des plus influentes autorités de l'islam dans le monde, a donné son feu vert aux médecins pour autoriser leurs patients à ne pas observer le jeûne pendant le Ramadhan. Ce feu vert a été obtenu, a-t-il rappelé, suite à l'intervention de deux sociétés savantes, «la Fédération internationale du diabète» et «Diabète and Ramadhan», qui ont sollicité un avis religieux «fetwa» sur le jeûne du diabétique. «Malgré ces recommandations, les malades s'obstinent à jeûner, dont des diabétiques de type 1 sous multiples injections d'insuline», remarquera Dr Nabil Boulghobra, médecin affecté au suivi des diabétiques. Pour faire face à cette obstination, pouvant être à l'origine de graves complications du diabète, Dr Bouab recommande le dosage de la glycémie à des horaires adaptés à raison de trois fois par jour, et surtout une adaptation du traitement pendant le Ramadhan. L'arrêt du jeûne devient une recommandation absolue en cas d'une hypoglycémie à 0,60 g/l ou une hyperglycémie à 3 g/l, selon ce qu'il est recommandé. Il faut rappeler qu'avant cette intervention, le thème «Diabète et grossesse» a également fait l'objet d'un débat dans le cadre de cette rencontre, initiée par Dr Abdelmalek Boumaïza, directeur de l'EPSP de Sidi Marouf, suite aux instructions du ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière.