L'actualité des recherches archéologiques et des partenariats internationaux de l'Algérie en ce domaine est au centre d'un événement à Arles, ville romaine par excellence, et ce, jusqu'à demain. L'Algérie est à l'honneur au Salon international des professionnels des patrimoines à Arles (Sippa) depuis lundi jusqu'à demain. Ce troisième Sippa s'adresse à l'ensemble des professionnels de tous les patrimoines : qu'il soit bâti ou mobilier, naturel, culturel ou immatériel. Des sujets techniques précis, mais aussi des enjeux plus généraux, en réponse aux problématiques actuelles des différents métiers, seront abordés. L'an dernier, plus de 400 visiteurs sont venus au Sippa : entreprises (59%, dont 23 d'architectes), collectivités (16 %), associations (7%), centres de formation ou de recherches (6%), étudiants (6%) et musées (5%). Après une première édition autour de la thématique «Pierre et architecture», puis un fil rouge «Matière et immatière» lors de la deuxième, c'est l'Algérie qui est mise en avant cette année, en présence du ministre algérien de la Culture, Azzedine Mihoubi. En effet, nombreuses sont les relations et collaborations entre Arles et l'Algérie, en lien avec les sites de Djemila, de Tipasa et de La Casbah, inscrits au Patrimoine mondial. Pour le site de La Casbah, il est prévu entre les villes d'Alger et d'Arles, sur les plans culturel et patrimonial, que la coopération prenne aujourd'hui la forme d'un projet de protocole d'accord, pour un accompagnement sur l'élaboration de son plan de gestion. D'autre part, le partenariat mis en œuvre avec l'Agence nationale de gestion des réalisations des grands projets de la culture (ARPC) pourra être étendu à l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels (Ogebc) qui sont deux établissements publics menant les projets culturels et patrimoniaux en Algérie. Dès la soirée inaugurale d'hier, l'Algérie devait montrer ses saveurs culinaires et musicales, (cocktail aux saveurs algériennes) avec un moment de spectacle rythmé par Malik Ziad, accompagné de Hassan Boukerrou. Une collaboration continue Lors d'une conférence «carte blanche», plusieurs invités de renom seront invités à présenter quelques-unes des nombreuses collaborations entre Arles et l'Algérie. Mounir Bouchenaki, qui a mené une carrière à l'Unesco (directeur de la division du Patrimoine culturel, de directeur du Centre du patrimoine mondial et de sous-directeur général pour la culture), fera une synthèse lors de la conférence de clôture. Une convention-cadre sera également signée à l'issue de cette conférence entre la fondation de la Tour du Valat - Institut de recherche pour la conservation des zones humides méditerranéennes - installée à Arles, en Camargue, et Abdelmalek Abdelfettah, directeur général des forêts (ministère de l'Agriculture), en Algérie, et Abdelkader Benkheira, directeur de la protection de la faune et de la flore. Enfin, pour ce qui concerne l'Algérie, demain, un intervenant, M. Bouteflika, parlera de la politique du patrimoine. M. Hamoum, du Centre national de recherche en archéologie, abordera la coopération autour de la fouille extrêmement profitable sous la place des Martyrs, à Alger, à l'occasion du chantier d'extension du métro. M. Ouaret détaillera l'expérience de la restauration du musée d'Oran (projet du musée d'art moderne d'Oran), M. Zekagh interviendra sur le projet de la mosquée El Ketchaoua, en Basse Casbah. Enfin, Patrick Blanc, du Musée départemental de l'Arles antique sur Mozaikon, parlera du programme dédié à la conservation des mosaïques. D'autres thématiques d'ordre plus général, relatives au patrimoine et sa sauvegarde, sont au programme de trois denses journées, qui se terminent demain.